La Bourse de Paris était en légère hausse vendredi dans les premiers échanges (+0,23%), certes rassurée par le dispositif entériné par les dirigeants européens contre les crises de la dette en zone euro, mais ce dernier était déjà largement anticipé.
A 09H25 (08H25 GMT), le CAC 40 prenait 9,05 points à 3.977,89 points.
"Le fait que l'Europe se soit mise d'accord, même si c'était attendu, donne confiance aux investisseurs et on franchira peut-être le seuil des 4.000 points cette séance", résume un analyste parisien sous couvert d'anonymat.
Les dirigeants européens ont entériné dans la nuit de jeudi à vendredi un vaste dispositif de défense contre les problèmes de dettes souveraines des Etats de la zone euro.
Le Fonds de secours financier temporaire de la zone euro (FESF), mis en place au printemps 2010 pour aider les pays en difficulté budgétaire, va voir sa capacité effective de prêts portée de 250 milliards d'euros environ à 440 milliards d'euros. Le dispositif qui lui succèdera à partir de mi-2013, appelé Mécanisme permanent de stabilité (MES), sera, lui, doté de 500 milliards d'euros.
"A ce stade, il apparaît de plus en plus probable que les pays européens ne seront pas en mesure d'apporter toutes les précisions souhaitables quant aux mécanismes de soutien de pays périphériques", note toutefois François Duhen, analyste au CM-CIC.
"L'élément le plus important", selon lui, reste "la visibilité" de la démarche européenne "à défaut de pouvoir tout faire tout de suite".
Du côté des valeurs, L'Oréal signait l'une des plus fortes hausses du CAC 40 (+1,76% à 82,75 euros) porté par le relèvement de recommandation d'UBS sur le titre à "achat" contre "neutre" auparavant.
EDF (-1,46% à 28,53 euros) subissait des prises de bénéfices après sa belle performance sur les dernières séances et sur fond de nouvelles tensions dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima où la cuve du réacteur 3, qui contient les barres de combustible, pourrait être endommagée.
Hors CAC 40, Eurazeo s'adjugeait 2,11% à 54,20 euros alors que le groupe a renoué avec les bénéfices en 2010, à 115 millions d'euros et prévoit une amélioration de ses marges cette année.
Edenred, issue de la scission en juillet avec le groupe hôtelier Accor, restait bien orientée (+2,37% à 21,78 euros), toujours porté par différentes rumeurs sur un éventuel rachat de la société ou le versement d'un dividende exceptionnel aux actionnaires.