La Bourse de New York reculait modestement mercredi à la mi-journée, sur la défensive alors que la situation reste en suspens en Libye et au Japon, et qu'une crise politique menace au Portugal: le Dow Jones perdait 0,06% et le Nasdaq 0,22%.
Vers 16H05 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 7,16 points à 12.011,47 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 5,94 points à 2.677,93 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,36% (4,66 points) à 1.289,11 points.
Mardi, Wall Street s'était offert une pause après trois séances de nette progression, se montrant résistante à la pression négative d'une nouvelle poussée des prix du pétrole. Le Dow Jones avait abandonné 0,15%, le Nasdaq 0,31% et le S&P 500 0,36%.
Outre la situation non-résolue en Libye et au Japon, les problèmes de dette du Portugal retenaient également l'attention du marché.
Le Parlement portugais a entamé un débat décisif: si l'opposition majoritaire confirmait le rejet de son nouveau programme d'austérité, cela pourrait ouvrir la voie à un appel à l'aide financière internationale.
Les mesures budgétaires prises par Lisbonne pourraient toutefois lui éviter d'avoir besoin de demander un prêt de l'Union européenne, selon le commissaire européen Olli Rehn.
Le Japon fait désormais face à des taux de radioactivité anormalement élevés dans certains aliments. La Libye de son côté est entrée dans le cinquième jour de l'intervention de la coalition internationale. La poursuite des combats poussait le cours du brut à plus de 105 dollars à New York.
"La hausse des prix du pétrole et l'impact des interruptions dans les chaînes de production liées au séisme et au tsunami au Japon, semblent avoir le potentiel de ralentir les dépenses de consommation et causer des surprises négatives le mois prochain, quand les sociétés vont révéler leurs résultats du premier trimestre et actualiser leurs prévisions pour le second", a souligné Frederic Dickson, de D.A. Davidson.
A cet ENVIRONNEMENT fragilisé s'est ajouté un attentat à Jérusalem.
"Toutes ces nouvelles empêchent les investisseurs d'entrer sur le marché comme acheteurs", a noté Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital Markets.
Les indices réduisaient toutefois leurs pertes. Celles-ci s'étaient accélérées en milieu de matinée après la publication d'un très mauvais indicateur immobilier.
Les ventes de maisons individuelles neuves aux Etats-Unis ont continué de chuter en février, pour toucher leur niveau le plus faible en près d'un demi-siècle.
La statistique "serait catastrophique à moins qu'on réalise que le problème actuel de l'immobilier aux Etats-Unis n'est pas la construction de nouvelles maisons mais plutôt de vendre les stocks d'invendus", a avancé Gregori Volokhine.
Les valeurs bancaires étaient en difficulté. Bank of America (-2,60% à 13,52 dollars) a indiqué que la Fed s'était opposée à ses projets de distribution du capital.
Plus mauvaise performance au sein du Dow Jones, elle était toutefois grandement compensée par la hausse de certains titres, souvent défensifs comme la chaîne de restauration McDonald's (+0,45% à 74,20 dollars), mais aussi du conglomérat industriel United Technologies (+0,93% à 81,63 dollars), de l'informaticien Hewlett Packard (+0,69% à 42,03 dollars) ou du producteur d'aluminium Alcoa (+1,95% à 16,77 dollars).
Dans le reste de l'actualité, le groupe de produits d'hygiène Colgate-Palmolive (-0,68% à 77,90 dollars) a acheté les produits Sanex à l'anglo-néerlandais Unilever pour 672 millions d'euros.
Le groupe pétrolier ConocoPhillips (+0,88% à 77,90 dollars) compte vendre 5 à 10 milliards de dollars d'actifs entre 2011 et 2012 et racheter parallèlement 10 milliards de dollars de ses propres actions.
Le marché obligataire se repliait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 3,339% contre 3,332% mardi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,443% contre 4,441%.