La Bourse de Paris a terminé mercredi en légère hausse (+0,54%), suspendue au vote du parlement portugais qui devrait rejeter le plan d'austérité du Premier ministre Socrates, précipitant un recours de Lisbonne à l'aide financière internationale.
L'indice CAC 40 a pris 21,02 points à 3.913,73 points dans un volume d'échanges peu nourri de 3,013 milliards d'euros.
"La thématique aujourd'hui (mercredi) a été clairement le Portugal, la situation en Libye et au Japon a déjà été largement intégrée par les marchés sauf évolution majeure", a résumé Yves Marcais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Le Parlement portugais a entamé un débat décisif pour la survie du gouvernement du Premier ministre socialiste José Socrates, qui a annoncé qu'il démissionnerait si l'opposition majoritaire confirmait le rejet de son nouveau "programme de stabilité et croissance" (PEC).
"Un rejet inquiète les marchés car il pourrait contraindre Lisbonne (après la Grèce et l'Irlande, NDLR) à recourir à un plan de sauvetage international", a souligné M. Marcais.
En cas de démission, l'absence du Premier ministre Socrates va également assombrir le sommet européen jeudi et vendredi appelé à parachever un dispositif contre les crises de la dette en zone euro, a souligné, de son côté, François Duhen, analyste au CM-CIC Securities. "La capacité d'action" des dirigeants européens pour répondre aux crises de la dette souveraine sera d'autant plus limitée, selon lui.
Peu d'indicateurs macroéconomiques ont animé la séance. Une mauvaise nouvelle est venue du côté de l'immobilier aux Etats-Unis, où les ventes de maisons individuelles neuves ont continué de chuter en février, pour toucher leur niveau le plus faible en près d'un demi-siècle.
Du côté des valeurs, les financières ont terminé en ordre dispersé dans l'attente de la décision portugaise. Société Générale a signé le plus fort recul du CAC 40 (-0,76% à 47,98 euros), BNP Paribas a terminé stable à 52,56 euros et Axa s'est adjugé 0,28% à 14,53 euros.
Total, première pondération du CAC 40, a terminé en hausse (+1,10% à 42,08 euros), profitant des cours élevés du pétrole.
Hors CAC 40, Edenred a poursuivi sa progression (+5,51% à 20,69 euros), porté par des rumeurs de marché évoquant un possible rachat du groupe.