
La Bourse de Paris a nettement rebondi jeudi (+2,43%) après six séances de baisse, dans un marché toujours focalisé sur le Japon, mais avec des investisseurs qui commencent à reprendre confiance alors que les nouvelles sont jugées moins alarmantes que les jours précédents.
A la clôture, l'indice vedette a gagné 89,65 points pour s'inscrire à 3.786,21 points dans un volume qui reste toujours aussi étoffé avec 5,39 milliards d'euros traités.
Les autres grandes places européennes ont également repris du poil de la bête: A Londres le Footsie a gagné 1,75% et à Francfort le Dax a pris 2,20%. L'Eurostox 50 s'est adjugé 2,39% à 2.786,16 points.
La Bourse de Paris a été orientée à la hausse dès son ouverture à la faveur de reprises techniques sur certaines valeurs qui avaient été fortement malmenées ces derniers jours. Au fur et à mesure, les investisseurs ont repris confiance, n'étant plus accablés par des mauvaises nouvelles venant du Japon comme cela avait été cas les jours précédents. Ils se sont même mis à espérer que les opérations en cours pourraient permettre d'éviter une catastrophe nucléaire.
Après avoir perdu près de 7,5% depuis le début du mois de mars, "il était temps que la cote se reprenne pour corriger les excès à la baisse de ces derniers jours", a souligné Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
"Par ailleurs, on finit par s'habituer à tout et on se rend également compte que le Japon, tout en étant une des économies les plus importantes de la planète, n'a plus le rôle décisif qu'elle avait par le passé", a-t-il ajouté.
Reprenant ses esprits, le marché a été également conforté par des statistiques américaines rassurantes au niveau de l'emploi et d'un indicateur avancé qui permet d'envisager une progression de l'activité aux Etats-Unis.
Les analystes ont notamment été surpris par la vigueur de l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie. L'indice de l'antenne locale de la Fed a progressé pour le mois de mars de 7,5 points par rapport à février pour s'établir à 43,4 points, son plus haut niveau depuis janvier 1984.
A l'inverse de mercredi, la quasi-totalité des valeurs du CAC 40 étaient dans le vert.
Certaines ont violemment corrigé leurs excès à la baisse avec notamment Axa qui reprend 4,61% à 13,94 euros, Alstom qui profite de son activité de fabricant de turbines à gaz (+5,69% à 39,44 euros). Même Areva, symbole boursier de l'énergie nucléaire, et qui avait été malmené ces derniers jours prenait 2,30% à 30,07 euros. Scor (réassurance) une des valeurs les plus touchées par la catastrophe du Japon gagnait 2,65% à 19,18 euros.
LVMH reprenait également des couleurs (+2,83% à 103,65 euros). Renault qui a vécu des jours difficiles du fait de son affaire d'espionnage industriel et a été pénalisé par son partenariat avec Nissan se redressait (+4,35% à 37,57 euros).
Seul Crédit Agricole était à la traîne (-0,05% à 11,28 euros), après l'annonce de son plan stratégique qui n'a pas séduit le marché.