(AOF / Funds) - "Au cours des dernières semaines, les marchés ont été déstabilisés par les soulèvements populaires dans le monde arabe. L'envolée consécutive des prix de l'or noir alimente les craintes inflationnistes. Dans les pays occidentaux, cette inflation importée pourrait affecter les perspectives de consommation des ménages. Dans les pays émergents, qui peinent déjà à juguler la hausse des prix, la croissance pourrait fortement ralentir en cas de durcissement des politiques monétaires, en Asie en particulier", affirme le gérant d'Eurose chez DNCA Finance.
"Cette situation conduit à des arbitrages massifs depuis le début de l'année : les investisseurs reviennent aujourd'hui vers la zone transatlantique au détriment des économies émergentes. Sur le plan microéconomique, les publications de résultats sont rassurantes dans l'ensemble et, jusqu'à présent, les sociétés européennes semblent confiantes pour l'exercice en cours."
"Après cinq mois de dégradation continue, ce contexte difficile a permis une stabilisation des marchés d'obligations d'Etats du coeur de la zone euro. La situation reste par contre tendue à la périphérie après le résultat des élections en Irlande et les négociations autour de la capacité d'intervention du Fonds européen de stabilisation financière."
"La progression du fonds Eurose s'élève à 2,11% depuis le début de l'année. Les actions contribuent pour moitié à cette performance, la contribution des obligations classiques et des obligations convertibles se répartissant ensuite de manière à peu près égale. La part investie en obligations convertibles a été sensiblement réduite pour atteindre 13,6% des actifs en fin de mois contre 16,40% fin janvier. En effet, après la hausse de leurs sous-jacents, plusieurs obligations du portefeuille sont passées d'un profil mixte à un profil actions."
"Au regard de la gestion prudente du fonds, nous avons été amenés à vendre les lignes Nexans 2013, Publicis 2018 et Caixa/Criteria 2011 à des taux de rendement devenus négatifs et à nous alléger sur les titres CGG Veritas. Afin de profiter de la forte hausse des taux survenue récemment sans prendre de risque de duration, les réemplois ont porté sur des titres d'échéance comprise entre un et trois ans sur des émetteurs comme Valeo et Wendel en France ou dans la péninsule ibérique sur Telefonica, Iberdrola, Repsol ou Portugal Telecom pour des rendements compris entre 3% et 4%."
"Malgré la situation budgétaire très difficile des pays d'origine de ces grandes entreprises, la récurrence de leur activité et la visibilité de leurs cash-flows autorise un investissement obligataire à court ou moyen terme. L'ensemble des positions du fonds en Europe du Sud s'élève à 12,60% des actifs se répartissant entre des émissions d'entreprises multinationales italiennes, espagnoles ou portugaises."
"Malgré l'accumulation des risques qui pèsent sur la croissance mondiale, la part dédiée aux actions reste proche de 19%. Leur faible valorisation et leur rendement élevé conjugués à leur moindre sensibilité au cycle économique les rendent toujours intéressantes au niveau actuel. En cas de faiblesse des marchés, la part allouée aux actions pourrait être renforcée."