Les marchés américains s'apprêtent rebondir même si la situation de la centrale nucléaire japonaise reste critique. Ce rebond risque d'être fragile. Les investisseurs ont par ailleurs apprécié la baisse des inscriptions hebdomadaires au chômage. Sur le plan des valeurs, Fedex devrait se distinguer à la hausse grâce à des objectifs plus optimistes que prévu. A quelques minutes de l'ouverture de Wall Street, les futures sur le S&P 500 et le Nasdaq 100 gagnent 1,41% à 1276,50 points et 1,28% à 2239,25 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont connu un net recul une fois de plus sur fond de dégradation de la situation au Japon. Outre les craintes relatives à la catastrophe nucléaire, les investisseurs ont réagi à un nouveau raffermissement des cours d pétrole en raison des violences au Moyen-Orient. Les principaux indices boursiers ont effacé pratiquement toute l'avance qu'ils avaient inscrite depuis le début de l'année. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont reculé de 2,04% à 11 613,30 points et de 1,89% à 2 616,82 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont élevées à 385 000 au cours de la semaine du 12 mars, ce qui est conforme au consensus Briefing.com de 386 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé à la hausse de 397 000 à 401 000.
Les prix à la consommation ont progressé de 0,5% en février, ce qui est supérieur au consensus Reuters de +0,4%. Hors les éléments volatils que sont l'alimentation et l'énergie, ils ont augmenté de 0,2%.
La production industrielle et taux d'utilisation des capacités de production pour février seront dévoilés à 14h15. Enfin, l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie et l'indice des indicateurs avancés pour février seront publiés à 15 heures.
Les valeurs à suivre
FEDEX
Le groupe de messagerie et de logistique Fedex a dévoilé des perspectives supérieures aux attentes. Pour le quatrième trimestre, le groupe cible un bénéfice par action compris entre 1,66 et 1,83 dollar. Sur l'exercice, il anticipe un bénéfice par action de 4,83 à 5 dollars. Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice par action de 1,68 dollar au quatrième trimestre et de 4,90 dollars pour l'exercice. Au troisième trimestre, son bénéfice net a reculé de 3% à 231 millions de dollars, soit 73 cents par action.
NIKE
Le leader mondial des équipements sportifs Nike doit présenter aujourd'hui ses résultats du troisième trimestre. Les analystes interrogés par Reuters anticipent en moyenne un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, de 1,11 dollar et un chiffre d'affaires de 5,17 milliards de dollars. Au deuxième trimestre, le groupe a réalisé un bénéfice net en hausse de 22% à 457 millions de dollars, ou 94 cents par action.
QUALCOMM : pas d'impact significatif
Le spécialiste des semi-conducteurs pour les téléphones portables Qualcomm a indiqué que les évènements au Japon ne devraient pas avoir d'impact significatif sur sa capacité à fournir ses produits à ses clients. Le groupe technologique américain a précisé qu'il disposait de sources d'approvisionnement multiples et géographiquement diverses, ainsi que de processus de production conçus spécifiquement pour lui permettre d'atténuer les perturbations de sa chaîne d'approvisionnement.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.