Les futures sur indices prédisent une ouverture en ordre dispersé, voire en légère hausse, des marchés actions européens. Les investisseurs pourraient tenter de se livrer à des rachats à bon compte aujourd'hui, mais l'aversion au risque demeure de mise alors que la situation au Japon a encore empiré ces dernières heures. Les autorités n'excluent plus désormais de catastrophe nucléaire de grande ampleur. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices CAC 40 et Dax évoluaient respectivement en baisse de 0,09% et en hausse de 0,53%.
L'analyse technique du CAC 40
L'indice CAC 40 a effectué un mouvement panique suite au très important gap baissier ouvert après la purge japonaise. La bougie réalisée, un doji à longue jambe, permet de visualiser la très forte volatilité actuelle. Associée aux forts volumes et au support majeur à 3776 points, les éléments constitutifs d'un point bas se mettent en place. Le bureau DayByDay prend maintenant un biais neutre et surveillera tout signe de force (franchissement d'une résistance intraday) afin de jouer une reprise haussière pour combler le gap baissier.
Les valeurs à suivre
BOURBON
Bourbon a publié un résultat net part du groupe 2010 de 39,2 millions d'euros, en diminution de 74,8%, et un résultat opérationnel de 53,5 millions d'euro, en repli de 69,7%. L'Ebitda du spécialiste des services pétroliers pour l'offshore s'est élevé à 240,9 millions d'euros en recul de 19,3%. Le consensus Reuters est de 63 millions d'euros pour le résultat net et de 275 millions d'euros pour l'Ebitda. Pour expliquer la baisse de ses résultats, Bourbon a notamment mis en avant un « contexte de marché particulièrement défavorable ».
BOLLORE
Bolloré a publié un résultat net part du groupe de 317 millions d'euros contre 94 millions d'euros en 2009. Le résultat opérationnel du groupe diversifié est ressorti à 243 millions d'euros, en hausse de 40%. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un résultat opérationnel de 231,70 millions d'euros. Le résultat opérationnel de la principale division du groupe, le transport et la logistique, a atteint 363 millions d'euros, contre 317 millions d'euros en 2009.
EDF
Dans le cadre de leurs discussions portant sur un nouveau projet industriel pour Edison et sur la structure actionnariale de Transalpinia di Energia (TdE), A2A, Delmi et EDF ont convenu aujourd'hui d'amender le pacte d'actionnaires relatif à Edison et TdE. Le délai pour dénoncer le pacte a ainsi été prolongé jusqu'au 15 septembre 2011. Si aucune objection au renouvellement du pacte d'actionnaires n'est notifiée par l'une des parties d'ici la date limite du 15 septembre, celui-ci sera renouvelé pour 3 ans supplémentaires.
ZODIAC
Le chiffre d'affaires du Groupe Zodiac Aerospace est ressorti en hausse de 34,9% à 667 millions d'euros au deuxième trimestre, clos fin février, portant le chiffre d'affaires du premier semestre à 1,31 milliard d'euros, en progression de 35,7%. Cette croissance s'explique tout d'abord par un effet de changement de périmètre de consolidation (Cantwell Cullen et Quinson sur 6 mois et Sell sur 5 mois) pour 11,8 points et par un effet de change favorable, pour 6,4 points.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
Indice des prix à la consommation pour février / ZONE EURO
13h30
Indice des prix à la production pour février / ETATS-UNIS
13h30
Permis de construire et mises en chantier pour février / ETATS-UNIS
15h30
Statistiques pétrolières hebdomadaires / ETATS-UNISUne demi-heure avant l'ouverture, l'euro cote 1,3990 face au dollar américain.
Hier à Paris
La fébrilité reste de mise en Europe comme dans le reste du monde. Les places européennes ont aligné leur quatrième séance de baisse consécutive alors que les mauvaises nouvelles en provenance de l'Archipel se succèdent (répliques sismiques, radioactivité jusqu'à Tokyo). Dans ce climat, le CAC 40 a effacé ses gains de 2011. Il affiche désormais un repli de 0,63% depuis le début de l'année. Les valeurs liées au nucléaires ont été pénalisées tandis que celles liées aux énergies renouvelables se sont distinguées. Le CAC 40 a cédé 2,51% à 3780,85 pts. L'Eurotop 100 a perdu 2,06% à 2554 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé la séance de mardi sur une nette baisse suite aux conséquences des multiples catastrophes qui ont frappé le Japon ces derniers jours. Le recul de la place new-yorkaise a toutefois été moins violent que celui observé sur les marchés européens ou en Asie. Dans ce contexte, les divers chiffres macro-économiques, globalement conformes aux attentes, n'ont pas joué sur la tendance. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont cédé respectivement 1,15% à 11 855,42 points et 1,25% à 2 667,33 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.