La Bourse de Paris a connu une nouvelle séance de forte baisse mercredi, perdant 2,23% pour passer sous les 3.700 points, alors que les craintes d'une catastrophe nucléaire au Japon s'accentuent et provoquent un vent de panique parmi les investisseurs qui vendent en masse.
A la clôture, l'indice vedette a cédé 84,29 points pour s'inscrire à 3.696,56 points.
Le volume des échanges est resté très élevé avec 5,98 milliards d'euros traités, témoignant de la nervosité des opérateurs.
La situation restait très critique à la centrale japonaise de Fukushima et créait une extrême nervosité parmi les investisseurs.
Un nouveau vent de panique a soufflé sur la place parisienne vers 16H00 après les propos du commissaire européen à l'Energie indiquant que la situation au Japon n'était plus sous contrôle dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima.
Quelques minutes après, le marché s'est ressaisi, avant de basculer à nouveau sous les 2% moins de trente minutes avant la clôture.
"La nervosité est à son comble", a indiqué un opérateur parisien, car "nous sommes en plein inconnu, ce qui est le pire de scénario pour les boursiers".
"On est dans un ENVIRONNEMENT très nerveux, les investisseurs réagissent à la moindre nouvelle venant du Japon et vendent au-delà du raisonnable", a expliqué Frédéric Rozier, gestionnaire de fonds chez Meeschaert Gestion privée.
Hormis quelques reprises purement techniques, tous les secteurs étaient orientés à la baisse et toutes les valeurs du CAC 40 ont terminé dans le rouge.
Les valeurs industrielles et de haute technologie, qui risquent de souffrir d'un manque de composants électroniques venant du Japon, figuraient parmi les plus fortes baisses: STMIcroelectronics perdait 4,08% à 8,32 euros, Soitec 63,78% à 9,67 euros.
Renault, toujours empêtré dans son affaire d'espionnage et pénalisé par son alliance avec le japonais Nissan, cédait 3,77% à 36,13 euros.
Les groupes de luxe comme LVMH (-3,07% à 101,05 euros) cédaient une nouvelle fois du terrain. Le tourisme était également touché, à l'image d'Accor (-3,11% à 30,22 euros) et d'Air France (-2,75% à 10,93 euros).