Les marchés actions européens sont attendus en forte baisse à l'ouverture dans le sillage de l'effondrement de la Bourse de Tokyo. L'indice nikkei a chuté de 10,55% mardi en clôture en raison de l'aggravation de la crise nucléaire. C'est dans un ENVIRONNEMENT particulièrement tourmenté que la la Fed délivrera son point mensuel d'activité. D'autant que, sur le marché pétrolier, le cours du brut demeure étroitement corrélé à la situation en Libye et dans le monde arabe. Sur le front des valeurs, le secteur du nucléaire risque d'être de nouveau entouré tout comme les secteurs exposés au Japon.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une importante bougie noire validant la rupture de la MM 100 jours. La plus forte volatilité présente, malgré le bon comportement relatif du secteur bancaire, signifie que le point bas local approche. Le prochain support se situe à 3852 points et devrait être atteint rapidement : le bureau DayByDay conserve son biais baissier.
Les valeurs à suivre
AUPLATA
Auplata, société d'exploitation et d'exploration aurifère basée en Guyane Française, a levé 2,2 millions d'euros par exercice des BSAR (bons de souscription d'actions remboursables) émis en mars 2010 et dont la période d'exercice s'est achevée le 3 mars 2011. Au total, 3 687 522 BSAR ont donc été exercés depuis leur émission en mars 2010, donnant lieu à l'émission de 614 587 actions nouvelles soit une augmentation de capital de 2 249 388,42 euros.
PRODWARE
Prodware a publié résultat net 2010 de 8,2 millions d'euros, en progression de 56%. L'Ebitda de l'éditeur, intégrateur et hébergeur de solutions informatiques pour les entreprises a atteint 16 millions d'euros, à comparer avec 10,8% en 2009. Il a représenté 19,1% du chiffre d'affaires, contre 12,8% l'année précédente. « La forte hausse des ratios d'exploitation sur l'exercice confirme la mutation du modèle économique de Prodware vers l'édition », a souligné la société. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 83,5 millions d'euros, en progression de 7,5% à périmètre comparable.
SCOR
Scor a présenté ses premières estimations des conséquences des catastrophes naturelles au Japon. Le réassureur a souligné qu'il ne couvrait pas les opérateurs de centrales nucléaires en dommages ou en responsabilité civile dans ce pays. Au Japon, le groupe apporte principalement une couverture des activités industrielles et commerciales en tant que réassureur des compagnies d'assurance ainsi que des risques de particuliers en dommages en tant que réassureur des « Kyosai ».
HF COMPANY
HF Company a confirmé ses comptes 2010, dont il avait communiqué les estimations le 7 février. Le résultat net part du groupe a atteint 6,3 millions d'euros au titre de l'exercice 2010 contre 4,2 millions en 2009, soit une hausse de 50,2%. Le groupe technologique a enregistré une progression de 37,1% de son résultat opérationnel à 9,8 millions d'euros, soit une marge en augmentation de 1,5 point à 6,7%. Le chiffre d'affaires s'est élevé à un niveau historique, à 146,2 millions d'euros, en hausse de 5,5%.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent l'indice ZEW de la confiance des investisseurs à 11h.
Aux Etats-Unis, l'indice manufacturier de la Fed de New-York (Empire State) pour mars et l'indice des prix des importations pour février sont attendus à 13h30.
Lindice immobilier NAHB pour mars sera dévoilé à 15h. Enfin, la décision de politique monétaire de la Fed sera connue à 19h.
A 8h15, l'euro cote 1,3914 dollar.
Hier à Paris
Les marchés actions ont prolongé leur mouvement de baisse alors que les investisseurs ont pris la mesure de l'ampleur de la catastrophe qui a touché le Japon vendredi. Les secteurs du nucléaire, de l'assurance et du luxe ont enregistré les baisses les plus importantes. Les valeurs bancaires européennes ont progressé après l'accord qui a été trouvé ce week-end par les membres de l'Eurogroup pour renforcer les moyens du Fonds européen de stabilisation (FESF). Le CAC 40 a clôturé en baisse de 1,29% à 3878,04 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a reculé de 1,06% à 3401,30 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont clôturé en baisse suite aux conséquences des tremblement de terre et du tsunami qui ont frappé le Nord-Est du Japon en fin de semaine dernière. Les valeurs du secteur nucléaire ont été durement touchées alors que les dégâts occasionnés par le désastre sur plusieurs réacteurs de l'archipel jettent des doutes sur la fiabilité de cette source d'énergie. Les entreprises exposées au marché japonais ont aussi été pénalisées. Les indices Dow Jones et nasdaq ont reculé respectivement de 0,43% à 11 993,16 points et de 0,54% à 2 700,97 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
gearing : Le gearing désigne le ratio d'endettement d'une société. Exprimé le plus souvent en pourcentage, ce ratio correspond à l'endettement net d'une société rapporté au total de ses fonds propres.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.