La Bourse de Paris reculait nettement vendredi matin (-1,0%) face à la multitude d'interrogations géopolitiques (séisme au Japon, insurrection en Libye, manifestations en Arabie saoudite) et macroéconomiques avec un sommet européen sur la crise de la dette en zone euro.
A 09H11 (08H11 GMT), le CAC 40 cédait 39,07 points à 3.924,43 points. L'ensemble des valeurs de l'indice phare de la place parisienne s'inscrivaient dans le rouge dans les premiers échanges.
Un très violent séisme s'est produit au nord-est du Japon, provoquant un tsunami de plus de 4 mètres de haut sur la côte Pacifique,
Dans la foulée, la Bourse de Tokyo a terminé la séance en nette baisse et le yen a soudainement reculé face au dollar.
Par ailleurs, alors que la situation se dégrade en Libye et que des manifestations sont prévues en Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, le pétrole poursuit son envolée, le Brent de la Mer du Nord s'échangeant à plus de 115 dollars le baril en Asie.
"L'économie mondiale pourrait connaître une deuxième récession si les prix du pétrole atteignent 140 à 150 dollars à cause des révoltes dans les pays arabes", a souligné l'économiste américain Nouriel Roubini.
Côté macroéconomique, les investisseurs attendent le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des 17 pays partageant l'euro qui se retrouvent à Bruxelles à partir de 17H00.
"Les dissensions qui règnent entre les pays européens sur les réponses à apporter en priorité ne laissent pas espérer une prise de conscience de dernière minute sur l'importance d'offrir un visage uni et crédible", a averti François Duhen du CM-CIC.
Cette réunion intervient alors que l'agence de notation financière Moody's a abaissé cette semaine les notes souveraines de la Grèce et de l'Espagne, crispant encore davantage la situation.
Du côté des valeurs, le secteur financier étaient mal orienté, première victime des incertitudes géopolitiques, Axa reculait de 1,51% à 14,67 euros, Natixis de 1,46% à 4,07 euros, Société Générale de 1,71% à 45,16 euros et BNP Paribas de 1,35% à 51,89 euros.
GDF Suez (-0,89% à 27,04 euros) était pénalisé par l'abaissement de recommandation par la banque HSBC sur son titre à "sous-pondérer" contre "neutre".
Hors CAC 40, Haulotte chutait de 9,24% à 12,85 euros après avoir essuyé une nouvelle perte de 42,2 millions d'euros en 2010.
Bolloré montait timidement de 0,13% à 163,5 euros alors que le concepteur automobile italien Pininfarina a signé un accord avec le français pour la production d'une voiture électrique destinée au projet parisien Autolib'.