(AOF / Funds) - "Les obligations convertibles combinent quatre sources de performance et de risque en s'exposant à la fois aux marchés d'actions, aux marchés du crédit, à la volatilité implicite et, dans une moindre mesure, à l'évolution des taux d'intérêt. D'une part, sur le plan microéconomique, nous avons des raisons d'être optimistes sur les marchés boursiers. En effet, les entreprises se portent bien, les marges bénéficiaires sont élevées et elles possèdent des niveaux de trésorerie importants. Nous avons donc toutes les raisons de croire que les marchés actions vont être orientés à la hausse."
"D'autre part, ajoute EdRAM, sur le plan macroéconomique, des incertitudes persistent. Les niveaux de la dette publique sont élevés en Europe et le chômage reste important aux Etats-Unis. De plus, il pourrait y avoir de mauvaises nouvelles sur le marché des obligations municipales aux Etats-Unis et des troubles géopolitiques ont surgi brutalement au cours des dernières semaines."
"Nous nous attendons donc également à beaucoup de volatilité sur les actions. Dans ce contexte, les obligations convertibles sont une classe d'actifs à privilégier car la volatilité soutient leur valeur. A l'avenir, nous ne prévoyons pas de resserrement significatif du crédit, comme cela a été le cas en 2009 et dans une moindre mesure en 2010 ; mais nous ne prévoyons pas non plus une expansion du crédit. Nous constatons aujourd'hui que le rendement des coupons dans NOS portefeuilles est d'environ 3%, ce qui représente un niveau confortable pour des portefeuilles avec un profil Investment Grade."
"Nous ne sommes pas concernés par une hausse des taux d'intérêt, premièrement parce que nous pouvons couvrir notre portefeuille contre de telles évolutions et deuxièmement parce que les convertibles sont beaucoup moins sensibles aux mouvements des taux d'intérêt que les portefeuilles traditionnels d'obligations d'entreprises. En résumé, on peut s'attendre à de bonnes performances pour les convertibles cette année compte tenu de notre opinion positive sur les marchés boursiers, des niveaux de crédit stables et du fait que nous pensons assister à des regains de volatilité."
"La valorisation des obligations convertibles n'est pas aussi attractive qu'en début d'année 2009, voire en 2010, mais cette classe d'actifs n'en est pas pour autant devenue chère aujourd'hui. Les convertibles sont un outil de diversification qui offre des caractéristiques risque/rendement intéressantes. Sur le long terme, les convertibles offrent des performances similaires aux marchés d'actions, avec une volatilité deux fois moindre. Mais le marché des obligations convertibles reste relativement petit."
"A titre d'exemple, si nous additionnons les capitalisations boursières d'Exxon Mobil et d'Apple, nous arrivons à un total de 750 milliards de dollars environ, soit 1,5 fois la taille du marché mondial des obligations convertibles. Pour ces raisons, nous estimons que les investisseurs devraient tous détenir des obligations convertibles tout en recommandant d'investir 10% du portefeuille dans cette classe d'actifs."
"Les taux de défaut sur le marché des convertibles ont tendance à être plus faibles que ceux du marché des obligations d'entreprises sur le long terme. Pour un pourcentage très faible d'émetteurs de convertibles (< 2%), ce marché est un ENVIRONNEMENT idéal pour se restructurer et éviter de se mettre en situation de défaut. SAS en est un très bon exemple."
"Nous avons actuellement choisi de nous exposer au secteur de la technologie, via des entreprises comme Sandisk, Intel ou Micron aux Etats-Unis, mais aussi Hynix en Corée, ou AU Optronics à Taîwan. De même, le secteur de la santé nous semble intéressant en ce moment et nous sommes investis dans des entreprises comme Gilead, Shire, Mylan et Hologic. Le secteur de la consommation est également présent dans notre fonds au travers d'entreprises telles que PPR, Delhaize, Danone et Nestlé. En règle générale, nous ne cherchons pas à faire d'allocation géographique dans nos fonds."
"Les marchés émergents représentent 20% de notre fonds. Il s'agit d'un fonds global qui n'est pas spécialisé sur les marchés émergents. Nous pensons qu'une allocation de 20% (nous sommes autorisés à aller jusqu'à 40% en théorie) est déjà considérable."
"Nous commençons justement à nous exposer actuellement au secteur financier avec une position sur la Société Générale en France (pour des raisons de valorisation) et sur Banco Bradesco au Brésil (car le crédit est en pleine expansion au Brésil et les marges sont élevées)."