Les places européennes s'inscrivent une fois de plus en net recul aujourd'hui. Le séisme et le tsunami qui ont frappé coup sur coup le Japon ont accentué le recul des marchés , pénalisant tout particulièrement le secteur de l'assurance et de la réassurance. Les craintes des investisseurs se nourrissent par ailleurs de la menace de nouvelles catastrophes sur les côtes du Pacifique. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 reculent respectivement de 1,04% à 3 922,65 points et de 0,84% à 2 326,02 points.
Le titre du premier producteur européen de potasse, l'allemand K+S, cède 3,63% à 50,77 euros à la Bourse de Francfort. En début de séance, il a perdu jusqu'à 4,9%, pénalisé par l'annonce par BASF du prochain placement de 10,3% de son capital. Conformément à son objectif de réduction de son endettement, le numéro un mondial de la chimie entend en effet placer auprès d'investisseurs institutionnels jusqu'à 19,7 millions de titres K+S, dont le cours a clôturé hier à 54,24 euros. L'opération pourrait donc représenter jusqu'à 1,07 milliard d'euros.
Haulotte Groupe chute de 9,73% à 12,80 euros à la Bourse de Paris après l'annonce de pertes plus importantes qu'attendu. Pénalisé par par la faiblesse du niveau d'activité, la sous-activité des sites de production et de nouvelles provisions pour créances clients, le fabricant de nacelles élévatrices a enregistré l'an dernier une perte nette de 42,2 millions d'euros contre une perte de 55,7 millions en 2009. Le résultat opérationnel courant est également ressorti dans le rouge (-46,6 millions d'euros) à comparer à -63,4 millions l'année précédente.
Le titre Scor connaît aujourd'hui le plus fort repli de l'indice sbf 120 avec un recul de 6,40% à 19,005 euros. La valeur est attaquée, comme l'ensemble du secteur européen de la réassurance, à la suite du violent séisme qui a frappé le Japon. D'une magnitude de 8,9, il s'agit du séisme le plus important de l'histoire de l'archipel. Selon le porte-parole du réassureur helvétique Swiss Re, il est encore trop tôt pour dire quel sera l'impact de la catastrophe. Contacté par l'Agence option Finance, personne chez Scor n'était disponible pour commenter les événements. De son côté, un analyste d'Oddo a indiqué à AOF que les chiffres ne seraient connus que dans plusieurs jours. « La Nouvelle-Zélande et l'Australie ont coûté cher, le Japon va coûter cher » au secteur de la réassurance, estime-t-il, ajoutant que les objectifs de l'année sont à oublier.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit des paiements courants a atteint 5,1 milliards d'euros au mois de janvier contre 4,9 milliards en décembre selon les données de la Banque de France.
Les ventes au détail pour février aux Etats-Unis sont attendues à 14h30. L'indice de confiance des ménages de l'université du Michigan pour mars sera dévoilé à 15h55. Enfin, les stocks des entreprises pour janvier aux USA seront présentés à 16h.
Peu avant 12h30, l'euro cote 1,3771 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.