La Bourse de New York évoluait à l'équilibre mercredi à la mi-séance, hésitant entre de bons chiffres sur l'emploi aux Etats-Unis et le renchérissement du pétrole: le Dow Jones perdait 0,28%, mais le Nasdaq gagnait 0,07%.
Vers 17H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 33,68 points à 12.024,34 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, grignotait 1,82 point à 2.739,23 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,22% (2,85 points) à 1.303,48 points.
Mardi, Wall Street avait fini en nette baisse, en réaction à un bond des cours du pétrole: le Dow Jones avait perdu 1,38%, le Nasdaq 1,61% et le S&P 500 1,57%.
Le baril de brut continuait de prendre de la valeur mercredi, à près de 102 dollars à New York et plus de 117 dollars à Londres, un mouvement qui "rappelle que les inquiétudes persistent quant à l'ENVIRONNEMENT social et politique au Moyen-Orient", ont relevé les analystes de Briefing.com.
Les investisseurs craignent que l'envolée des cours de l'énergie ne pèse lourdement sur la consommation et sur les marges des entreprises.
"La hausse des prix de l'énergie est la préoccupation numéro un", a reconnu Owen Fitzpatrick, de la Deutsche Bank.
"En général, les indicateurs économiques sont bons", a-t-il jugé. Le marché "essaye d'évaluer les répercussions de la hausse des cours de l'énergie sur la croissance future. S'ils restent à ce niveau, il va falloir réajuster les attentes".
Le cabinet en ressources humaines ADP a estimé que le secteur privé américain avait créé 217.000 emplois en février, bien plus qu'en janvier, et plus qu'anticipé par les économistes.
Pour Anna Mufteeva, économiste chez Natixis, ces chiffres indiquent que les statistiques officielles mensuelles, publiées vendredi, "devraient être bonnes au moins dans le secteur privé".
Pour autant, "le faible niveau de créations d'emplois persistant dans les secteurs manufacturier et celui de la production de biens est décevante", a-t-elle nuancé, et "la situation de l'emploi dans le secteur public devrait se détériorer avec les collectivités qui se serrent la ceinture".
Apple prenait 0,13% à 349,88 dollars. Le fabricant informatique devrait présenter à 18H00 GMT la nouvelle version de sa tablette informatique iPad. Elle devrait être dotée de nouvelles fonctionnalités pour mieux parer à la concurrence des appareils sortis par d'autres fabricants ces derniers temps.
Le groupe internet Yahoo! bondissait de 3,29% à 16,63 dollars. Selon le New York Times, il discute avec l'opérateur de télécommunications et fournisseur de services sur internet japonais Softbank d'une éventuelle cession de sa part dans sa coentreprise sur le marché nippon.
Les valeurs technologiques étaient emmenées par le secteur des semi-conducteur, notamment Texas Instruments (+2,60% à 35,91 dollars), sur lequel les analystes de JPMorgan ont relevé leur recommandation à "surpondérer".
Le producteur d'électricité PPL montait de 2,21% à 25,45 dollars. Le numéro un allemand de l'énergie EON lui vend son réseau électrique britannique pour 4,7 milliards d'euros.
L'assureur MetLife chutait de 4,45% à 43,99 dollars. Son concurrent AIG (+0,19% à 36,77 dollars) a obtenu son feu vert pour se défaire plus vite que prévu des actions de ce groupe qu'il détient, afin de continuer à rembourser l'Etat.
Le distributeur d'articles de bureau Staples lâchait 1,53% à 20,54 dollars après la publication de résultats trimestriels moins bons que prévu.
Sur le marché obligataire, stable, le rendement du bon du Trésor à dix ans s'établissait à 3,412% contre 3,414% mardi soir et celui du bon à 30 ans à 4,511% contre 4,490% la veille.