La Commission européenne a légèrement relevé mardi sa prévision de croissance pour la France cette année, mais en se montrant moins optimiste que le gouvernement.
Bruxelles table désormais sur une augmentation de 1,7% du Produit intérieur brut (PIB) français cette année, contre 1,6% auparavant.
La ministre française de l'Economie Christine Lagarde avait pour sa part confirmé il y a deux semaines une prévision plus élevée encore, donnant pour cette année une croissance de 2%.
"Tous les indicateurs du climat des affaires sont proches de leur moyenne historique, et pointent vers une accélération" de la croissance, "excepté dans le secteur de la construction", souligne la Commission dans son rapport.
Elle estime que les investissements des entreprises devraient se renforcer, notamment pour rattraper ceux qui avaient été mis entre parenthèses durant la crise, et que les exportations devraient "profiter de la forte croissance des pays voisins, spécialement l'Allemagne".
Mais du côté des consommateurs en revanche, si les derniers effets des primes à la casse sur les ventes de voitures se sont encore fait sentir en tout début d'année, le chômage "toujours élevé" et les mesures d'austérité budgétaire devraient avoir des effets sur les trimestres suivants, juge la Commission.
Au final, "le PIB devrait augmenter de 0,6% au premier trimestre, avant de retourner à des taux de croissance plus modérés sur les trimestres suivants (0,3%, 0,3% et 0,4% respectivement)", indique-t-elle.