La Bourse de New York évoluait en hausse lundi en matinée, encouragée par le repli des cours du pétrole, en dépit de la contestation qui se poursuit en Libye et dans plusieurs pays arabes: le Dow Jones gagnait 0,81% et le Nasdaq 0,53%.
Vers 15H30 GMT, le Dow Jones Industrial Average progressait de 98,73 points à 12.229,18 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 14,72 points à 2.795,77 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait 0,69% (9,15 points) à 1.329,03 points.
Vendredi, Wall Street avait fini en hausse: le Dow Jones avait gagné 0,51%, le Nasdaq 1,58% et le S&P 500 1,06%.
La séance de lundi "va constituer un nouveau test pour savoir si les investisseurs reportent leur attention vers les indicateurs économiques", a commenté Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors. "Notre impression, c'est que l'évolution des prix du pétrole va continuer à contrôler une grande partie de l'activité du marché".
Le baril de brut, qui avait dépassé 103 dollars à New York la semaine dernière, s'échangeait à la baisse lundi, à 97 dollars. Cette pause constitue un soulagement pour les investisseurs, qui craignaient que les prix continuent de s'emballer face à la poursuite des troubles en Libye.
Du côté des indicateurs américains, la consommation des ménages a nettement ralenti en janvier, progressant moins que prévu (+0,2%).
Sur le même mois, les promesses de vente de logements ont baissé, mais un peu moins que prévu.
Par contre, l'indice ISM d'activité dans la région de Chicago est monté à son plus haut niveau depuis une douzaine d'années, alors que les analystes s'attendaient à un ralentissement.
Affecté par la crise libyenne la semaine dernière, "le marché boursier semble s'être replié à un niveau de soutien qui devrait encourager les achats si l'actualité économique est assez bonne, et si les prix du pétrole restent stables ou baissent", a avancé Frederic Dickson, de DA Davidson.
Boeing gagnait 0,60% à 72,74 dollars. La compagnie brésilienne TAM lui a commandé deux avions long-courrier de type 777, au prix catalogue de 568 millions de dollars, le jour même où Airbus annonçait une commande du même transporteur pour 32 appareils.
La holding Berkshire Hathaway prenait 1,92% à 130.000 dollars. Son PDG Warren Buffett a indiqué qu'il était "démangé" par des acquisitions, moins d'un an après avoir déboursé plus de 26 milliards de dollars pour prendre l'entier contrôle de la compagnie ferroviaire Burlington Northern Santa Fe.
Le fonds d'investissement Blackstone prenait 0,79% à 17,90 dollars. Une source proche du dossier a indiqué à l'AFP qu'il était parvenu à un accord pour racheter les actifs américains du groupe d'immobilier commercial australien Centro Properties pour plus de 9 milliards de dollars.
Le groupe immobilier Ventas, spécialisé dans la santé (hôpitaux, maisons de retraites...) cédait 3,55% à 55,16 dollars. Il va racheter son concurrent Nationwide Health Properties pour 7,4 milliards de dollars.
Dans le secteur bancaire, Bank of America gagnait 1,50% à 14,41 dollars et Wells Fargo 0,65% à 32,61 dollars. Les deux établissement ont indiqué qu'ils tablaient sur des sanctions, notamment financières, pour des procédures de saisies immobilières potentiellement irrégulières.
Amazon perdait 1,89% à 173,84 dollars. Les analystes d'UBS ont abaissé leur recommandation à "neutre" sur le titre du site marchand, estimant que ses marges pourraient pâtir des coûts de diffusion de vidéos sur internet.
Ces mêmes analystes ont confirmé leur recommandation à l'achat sur le groupe informatique Apple (+1,75% à 354,25 dollars).
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à dix ans reculait à 3,414% contre 3,425% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,506% contre 4,516%.