Les marchés européens ne se sont guère éloignés de l'équilibre tout au long de la matinée. Le secteur bancaire se replie, pénalisé par les résultats décevants de la plus importante banque du continent, HSBC. Les établissements français échappent cependant à la baisse. Les investisseurs attendent désormais les statistiques économiques américaines, dont la consommation des ménages en janvier. Vers 12h30, l'indice CAC 40 gagne 0,18% à 4077,51 points tandis que le FTSE Eurotop 100 s'effrite de 0,03% à 2410,70 points.
En Europe, le titre HSBC enregistre la plus forte baisse de l'indice Eurotop 100 aujourd'hui avec un recul de 4,22% à 681,10 pence après la publication de ses résultats annuels. La première banque européenne a présenté un bénéfice plus que doublé, mais ce résultat est toutefois ressorti inférieur aux attentes des analystes. L'établissement britannique a par ailleurs été contraint de revoir à la baisse ses objectifs en raison des nouvelles exigences en matière de régulation bancaire.
Eurofins Scientific bondit ce matin de 6,48% à 58,85 euros après la publication de résultats annuels solides et de perspectives robustes. Lourdement pénalisé par la crise en 2009, le spécialiste français de la bio-analyse a bénéficié du rebond de l'économie mondiale et de ses efforts de productivité. Ainsi, Eurofins a renoué avec les bénéfices en 2010 avec un résultat net de 24 millions d'euros contre une perte de 11 millions d'euros en 2009.
CFAO (+ 2,80% à 26,83 euros) affiche l'une des plus fortes hausses de l'indice sbf 120 après la publication de résultats 2010 globalement conformes aux attentes. Le distributeur spécialisé dans l'automobile et les produits pharmaceutiques en Afrique a réalisé un résultat net part du groupe de 100,2 millions d'euros, en progression de 11%, et un résultat opérationnel courant de 223,2 millions d'euros, en hausse de 5,8%. Le consensus s'élevait à 220 millions d'euros pour le résultat opérationnel courant.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 2,3% en janvier 2011, contre 2,2% en décembre 2010. Le consensus Reuters s'élevait à 2,4%. Un an auparavant, le taux d'inflation annuel était de 0,9%.
Les prix de production de l'industrie française pour le marché intérieur progressent en janvier comme en décembre de 0,9%, a annoncé l'Insee, qui a souligné que pour le quatrième mois consécutif, les progressions sont sensibles. Ils ont augmenté de 5,6% sur un an.
Aux Etats-Unis, le revenu et consommation des ménages en janvier sont attendus à 14h30. L'indice des directeurs d'achat de la région de Chicago pour février sera dévoilé à 14h45. Enfin, les promesses de ventes de logements pour janvier sont attendues à 16h.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3841 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.