(AOF / Funds) - "Le début d'année a été difficile pour les marchés de l'ASEAN, les investisseurs ayant pris leurs bénéfices afin de se réorienter vers les marchés développés et ceux de l'Asie du Nord. L'Indonésie a perdu 10%, la banque centrale ayant maintenu ses taux en dépit d'une hausse supérieure aux prévisions de l'indice des prix à la consommation en décembre. Les Philippines (-10%) et la Thaîlande (-8,8%) ont suivi à l'unisson, nonobstant la hausse de taux de la Banque de Thaîlande", juge le gérant de Baring Asean Frontiers Fund.
"Dans un contexte d'inflation des prix alimentaires, les tensions politiques en Egypte ont étouffé toute reprise. Singapour a introduit de nouvelles mesures de contrôle des prix des logements en augmentant le droit de timbre des vendeurs et en diminuant les ratios LTV."
"Après la correction du mois dernier, les marchés de la Thaîlande, d'Indonésie et des Philippines semblent à leur juste prix. Toutefois, ils resteront volatils en raison des inquiétudes des investisseurs quant à l'éventuel retard des mesures prises par la Banque d'Indonésie. Nous pensons que l'inflation restera pour l'instant maîtrisée et que la correction actuelle est favorable à une reprise marquée, une fois que ces inquiétudes se seront apaisées et que les sorties de capitaux en-dehors des régions bénéficiant de la demande nationale, comme l'Indonésie, au profit des Etats-Unis et de l'Europe auront ralenti."
"Nous profiterons de toute période de faiblesse pour faire des acquisitions bénéficiant de la demande nationale et sensibles aux fluctuations des taux d'intérêt en Thaîlande, en Indonésie et aux Philippines."
"Les marchés se concentrent actuellement sur l'inflation et les banques centrales devront introduire des politiques décisives afin d'apaiser leurs craintes. Les hausses de taux sont inévitables et les investisseurs surveillent de très près la Banque d'Indonésie. Nous estimons que ces hausses de taux ne freineront pas la croissance car la demande nationale des pays de l'ASEAN est fondamentalement solide. Compte tenu des conditions météorologiques, les prix de l'alimentaire ont pesé sur l'indice des prix à la consommation."
"Tout pic atteint au deuxième trimestre recentrera probablement l'attention des investisseurs sur les bénéfices des entreprises en tant que moteur clé du marché. Les valorisations ont retrouvé des niveaux plus attrayants depuis la correction du mois dernier."