Les futures sur indices prédisent une ouverture en baisse des marchés européens. Comme lundi, les tensions en Libye inquiètent les investisseurs. Le marché est particulièrement sensible à la hausse des cours du pétrole sur fond d'inquiétude concernant l'approvisionnement. Une flambée des cours de l'or noir pourrait en effet peser sur la reprise de l'économie mondiale. Le marché new-yorkais rouvrira aujourd'hui après être resté fermé lundi. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices CAC 40 et DAX reculaient respectivement de 0,52% et de 0,44%.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un grand chandelier noir lundi alors que la séance n'était pas si inactive que cela (un peu plus de 3 milliards d'euros ont été négociés alors que New York était fermé). Compte-tenu de la présence de deux figures de pendus et surtout d'un chandelier blanc mercredi dernier, la structure globale s'apparente à un sommet en tour, donc à un retournement de marché. Si le support de 4090 points n'est pas rompu, le bureau DayByDay indique ce matin qu'un tel événement constituerait un puissant signal baissier. Les analystes sont ainsi neutres à très court terme.
Les valeurs à suivre
EDF
Le Conseil de politique nucléaire réunit hier sous la présidence de Nicolas Sarkozy semble être parvenu à réconcilier les deux frères ennemis du nucléaire, EDF et Areva. Premier gage donné à EDF : la possibilité pour le groupe d'Henri Proglio de développer un réacteur de 1.000 mégawatts (MW) en collaboration avec le chinois CGNPC au lieu d'utiliser le réacteur Atmea, développé par Areva et son partenaire Mitsubishi. Concernant Areva, l'Elysée, a décidé de la mise à l'étude d'un projet de construction en France d'un réacteur Atmea 1. De plus, la montée d'EDF au capital d'Areva semble enterrée.
TOTAL
Total procède au rapatriement de la majeure partie de ses employés expatriés en Libye, a annoncé un porte-parole. Le groupe pétrolier, qui a expliqué cette mesure par les troubles dans le pays, a précisé que quelques effectifs resteraient sur place avec des mesures de sécurité renforcées. Selon le porte-parole du groupe, la production dans le pays n'est pas affectée par les événements ni par les rapatriements. La production de Total en Libye s'élevait en 2010 à 55 000 barils équivalent pétrole par jour, soit 2,3% de la production totale du groupe.
CARMAT
Carmat a dévoilé une perte nette de 7,736 millions d'euros au titre de son exercice fiscal 2010 contre une perte de 4,722 millions d'euros sur la même période en 2009. Le résultat opérationnel est ressorti à - 10,482 millions d'euros en 2010 contre - 5,984 millions l'année précédente. Ces chiffres sont en ligne avec les attentes de la société. Carmat souligne que la hausse des charges d'exploitation, qui ont atteint 15,5 millions d'euros, relètent les importantes avancées qui ont été réalisées sur l'année pour le développement du projet de coeur artificiel total.
PROMEO
Promeo a acquis trois sites majeurs de vacances 3 et 4 étoiles représentant plus de 4 500 emplacements, annonce le groupe dans un communiqué. « Avec un total de près de 16 000 emplacements exploités sous la marque Village Center en 2011, Promeo est aujourd'hui le premier groupe européen d'hôtellerie de plein air et compte poursuivre son développement dans les années à venir, se félicite la direction.
Les chiffres macroéconomiques
15h00
Indice S&P Case/Shiller des prix dans l'immobilier aux Etats-Unis pour décembre / ETATS-UNIS
16h00
Indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour février / ETATS-UNISUne demi-heure avant l'ouverture, l'euro cote 1,3561 face au dollar américain.
Hier à Paris
Après trois semaines de forte hausse, les marchés actions se sont retournés à la baisse ce lundi. Les heurts en Libye inquiètent les investisseurs, qui craignent des problèmes d'approvisionnement en pétrole. Depuis jeudi, la répression des manifestations antigouvernementales en Libye aurait entraîné au moins 233 morts selon les chiffres de l'ONG Human Rights Watch. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont reculé respectivement de 1,44% à 4 097,41 points et de 1,30% à 2 437,08 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont fini en légère hausse, affichant ainsi une troisième semaine consécutive dans le vert. Depuis le mois de février, l'indice Dow Jones a connu seulement trois séances terminées en territoire négatif. La séance a été calme avant un week-end prolongé de trois jours. Sur le plan des valeurs, Campbell Soup a été pénalisé par la révision à la baisse de ses perspectives. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,59% à 12 391,25 points et a gagné 1% sur la semaine. Le Nasdaq Composite a gagné respectivement 0,08% et 0,9% à 2833,95 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.