Après trois semaines de forte hausse, les marchés actions se sont retournés à la baisse ce lundi. Les heurts en Libye inquiètent les investisseurs, qui craignent des problèmes d'approvisionnement en pétrole. Depuis jeudi, la répression des manifestations antigouvernementales en Libye aurait entraîné au moins 233 morts selon les chiffres de l'ONG Human Rights Watch. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont reculé respectivement de 1,44% à 4 097,41 points et de 1,30% à 2 437,08 points.
En hausse de 4,39% à 65,45 euros, Merck KGaA a signé la plus forte hausse du Dax 30, l'indice vedette de la Bourse allemande, soutenu par des résultats annuels solides et des prévisions supérieures aux attentes. Le groupe pharmaceutique et de chimie allemand bénéficie de la vive reprise de la demande en cristaux liquides dont il est le numéro un mondial. Les ventes de ces cristaux, utilisés pour la fabrication d'écrans plats, ont bondi l'an dernier de 52% à un milliard d'euros, un record. Le chiffre d'affaires total a progressé de 20,8% à 9,3 milliards d'euros.
En France, Renault a reculé de 0,22% malgré un relèvement de recommandation de Citigroup. Le broker est désormais à l'Achat sur le titre contre Conserver auparavant. L'objectif de cours a été porté de 42 à 60 euros. L'analyste précise que ces changements ne sont pas liés au coeur de métier de Renault ni à la présentation par le constructeur automobile de son plan à moyen terme, même s'il constate des améliorations.
Technicolor (+3,34% à 5,202 euros) a affiché la plus forte hausse de l'indice SBF 120, porté par le relèvement de l'opinion d'Exane de Sous-performance à Surperformance. L'objectif de cours a été relevé à 6,3 euros, soit un potentiel de progression de 33%. Le spécialiste des technologies de l'image connaît ainsi son troisième relèvement de recommandation depuis le début de l'année. Fin janvier, Oddo est passé d'Accumuler à Achat tandis que Natixis a adopté une recommandation Acheter contre Alléger auparavant.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice Ifo qui mesure le climat des affaires en Allemagne a progressé à 111,2 au mois de février contre 110,3 en janvier. Les analystes tablaient sur un chiffre stable.
L'indice PMI flash composite a atteint 58,4 au mois de février en zone euro à un plus haut depuis juillet 2006, contre 57,0 en janvier. Les analystes attendaient un chiffre de 56,9. Le PMI flash manufacturier a atteint 59,0 contre 57,3 en janvier tandis que le PMI flash des services s'est élevé à 57,2 contre 55,9 le mois précédent.
Les marchés américains sont fermés : President's day.
A la clôture, l'euro cote 1,3671 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.