Les marchés actions américains évoluent en léger repli, pénalisés par des indicateurs économiques décevants. L'inflation et les inscriptions hebdomadaires au chômage sont supérieures aux attentes tandis que la croissance des indices des indicateurs avancés est ressortie inférieure au consensus. Seule bonne nouvelle : le bond de l'indice Philly Fed en février. Dans ce contexte morose, propice aux prises de bénéfices, CBS recule malgré des résultats jugés solides par les analystes. A 17h30, le Dow Jones cède 0,08% à 12218,56 points tandis que le Nasdaq Composite perd 0,13% à 2821,77 points.
CBS recule de 1,54% à 21,76 dollars à Wall Street et ce n'est pourtant pas faute d'avoir présenté des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre. Le groupe de médias propriétaire de radios et de télévisions a en particulier bénéficié du redressement du marché de la publicité locale. Une tendance qui s'est maintenue au premier trimestre, a précisé le PDG Leslie Moonves, qui a fait état de la très bonne santé du marché publicitaire local et des prix en hausse pour la publicité vendue par trimestre (scatter market).
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la consommation ont progressé de 0,4% en janvier après une hausse de 0,4% en décembre. Les économistes attendaient une hausse de 0,3%. L'indice des prix "core", c'est à dire hors énergie et alimentation, affiche comme en décembre une hausse de 0,2%, contre un consensus de +0,1%.
Le département du Travail a enregistré 410 000 nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage lors de la semaine achevée le 5 février. Les économistes tablaient sur 400 000 après 385 000 (chiffre révisé de 383 000).
L'indice des indicateurs avancés calculé par la société américaine Conference Board est ressorti en hausse de 0,1% au mois de janvier alors que les économistes misaient sur une progression de 0,3% après la hausse de 0,8% de décembre (chiffre révisé de +1%).
L'indice Philly Fed, qui mesure l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie, a bondi à 35,9 en février après 19,3 en janvier et un consensus de 21.
Les valeurs à suivre
AVIS BUDGET
Avis Budget a publié une perte de 24 millions de dollars au titre du quatrième trimestre de son exercice 2010, soit 23 cents par action. L'année précédente, le groupe avait perdu 49 millions de dollars, soit 47 cents par action, sur la même période. Hors éléments exceptionnels, la perte se limite toutefois à 6 cents par action, conformément aux attentes des analystes. De son côté, le chiffre d'affaires a progressé de 6% à 1,23 milliard de dollars là où le marché tablait sur un chiffre de 1,19 milliard.
CBS
Le groupe de médias propriétaire de radios et de télévisions CBS a publié un bénéfice net ajusté trimestriel de 319 millions de dollars, soit 46 cents par action contre 43 cents attendu par les analystes. Le bénéfice net atteint 283 millions de dollars, contre 59 millions de dollars, un an plus tôt. Les ventes ont atteint 3,9 milliards de dollars, en hausse de 11%, là où le marché tablait sur un chiffre de 3,85 milliards. CBS a bénéficié d'un environnement publicitaire plus favorable.
CIENA
Le spécialiste des réseaux Ciena et l'opérateur mobile Mobility ont annoncé l'activation du premier réseau commercial 100 Gbits/s du Moyen-Orient. Ce réseau déployé dans la zone métropolitaine de Riyad, est une extension du réseau national Mobily. Détenteur de plus de 40% du marché de la téléphonie mobile en Arabie Saoudite, Mobily a récemment fait connaître son choix en matière de plates-formes de transport et commutation optiques, solutions Carrier Ethernet et services de gestion et maintenance de Ciena, l'ensemble destiné à prendre en charge la fourniture de services haut-débit.
NETAPP
Le spécialiste du stockage informatique NetApp a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre mais des perspectives décevantes. Sur le trimestre, clos fin janvier, le bénéfice net a atteint 172 millions de dollars, soit 42 cents par action, contre 108 millions de dollars, ou 30 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 52 cents, soit 2 cents de mieux qu'escompté. Le chiffre d'affaires a augmenté de 25% à 1,268 milliard de dollars.
NVIDIA
Nvidia a publié un bénéfice net de 171,7 millions de dollars au titre du quatrième trimestre, soit 29 cents par action. Ce chiffre affiche une hausse de 31% par rapport aux 131 millions de dollars, ou 23 cents par action, que le groupe avait dégagé sur la même période l'année précédente. Ce résultat comprend 57 millions de dollars liés à un accord signé avec Intel. Selon cet accord, Intel s'engageait à verser 1,5 milliard de dollars et à abandonner les procès en cours en échange du droit d'exploiter certaines licences de son concurrent.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.