La Bourse de New York évoluait en légère légère baisse mardi à la mi-journée, les investisseurs réagissant à des indicateurs décevants sur le front de la consommation et de l'inflation aux Etats-Unis: le Dow Jones perdait 0,33% et le Nasdaq 0,40%.
Vers 17H20 GMT, le Dow Jones Industrial Average abandonnait 40,03 points à 12.228,16 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 11,17 points à 2.806,01 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,31% (4,18 points) à 1.328,14 points.
Lundi, Wall Street avait fini à l'équilibre: le Dow Jones avait perdu 0,04% mais le Nasdaq avait gagné 0,28% et le S&P 500 0,24%.
"Le marché n'a pratiquement pas cessé de monter depuis le mois de décembre, pour ne pas dire septembre: il devient de plus en plus difficile d'engranger de nouveaux gains", a constaté Dan Greenhaus, de Miller Tabak.
"Et (ce mardi), on a une série de statistiques économiques un peu moins bonne que prévu, notamment les ventes de détail", a-t-il poursuivi
Aux Etats-Unis, les ventes de détail ont progressé de 0,3% en janvier par rapport au mois précédent, la progression la plus faible en sept mois. Les prix à l'importation ont quant à eux augmenté plus qu'anticipé (+1,5%) sur le même mois, du fait de la vigueur des cours du pétrole.
"Ces statistiques décevantes (aux Etats-Unis) éclipsent une amélioration plus marquée que prévu de l'activité manufacturière dans la région de New York", ont observé les analystes de Charles Schwab, qui tablaient sur un indice à 15,0 points alors qu'il est ressorti à 15,4.
L'inflation devient un sujet sensible pour les investisseurs vu l'envolée des cours de nombreuses matières premières.
En Chine ainsi, les prix à la consommation ont affiché une hausse de 4,9% en janvier sur un an, entraînés par les prix alimentaires (+10,3%).
"Nous craignons qu'une fois que les contrats actuels de protection contre les variations des cours des matières premières auront expiré, les sociétés ne doivent encaisser ces hausses de prix, soit en réduisant leurs marges, soit en les transmettant aux consommateurs", a prévenu Frédéric Dickson, de DA Davidson.
Le groupe de messagerie FedEx (+1,98% à 95,85 dollars) a abaissé ses prévisions de bénéfice à cause des perturbations et des hausses de coûts engendrées par les tempêtes de neige des dernières semaines aux Etats-Unis, mais aussi par la hausse des prix du carburant.
L'opérateur boursier NYSE Euronext lâchait 2,92% à 38,30 dollars, après l'annonce de sa fusion avec Deutsche Börse, opération qui créera le premier opérateur boursier mondial.
Dans le même secteur, la Bourse électronique Nasdaq, qui a annoncé le départ de sa directrice financière Adena Friedman pour le fonds d'investissement Carlyle, chutait de 5,16% à 28,10 dollars.
"Vu les récentes spéculations autour des fusions-acquisitions dans le secteur, le départ de Mme Friedman pourrait limiter les options du Nasdaq à court terme", ont estimé les analystes de Jefferies. "Pour autant, la rareté des plateformes d'échanges indépendantes fait du groupe une cible de plus en plus désirable pour de possibles prétendants".
La banque JPMorgan Chase gagnait 1,34% à 47,16 dollars. Elle a fourni ses prévisions sur les pertes sur les crédits de ses divisions Chase et Washington Mutual (WaMu), qui devraient continuer à augmenter, et sur les recettes des cartes de crédit, qui devraient reculer.
Marriott International (+1,33% à 41,54 dollars) va se séparer en deux pour donner son indépendance à son activité de résidences de vacances en temps partagé, qui sera cotée individuellement.
Le loueur de vidéos en ligne et par correspondance Netflix abandonnait 3,10% à 139,62 dollars. Les analystes de Morgan Stanley ont réduit leur recommandation à neutre sur le titre, notant qu'il avait déjà progressé de 550% en deux ans.
Le marché obligataire était stable. Le rendement du bon du Trésor à dix ans s'établissait à 3,604% contre 3,614% lundi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,668% contre 4,666% la veille.