Les futures sur indices prédisent une ouverture en très léger recul, voire à l'équilibre, des marchés américains aujourd'hui. Les investisseurs semblent indécis après la publication d'une hausse moins forte que prévue des ventes au détail au mois de janvier. L'indice Empire State de la Fed de New York est en revanche ressorti supérieur aux attentes. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices Dow Jones et Nasdaq 100 reculent respectivement de 0,20% à 2 377,00 points et de 0,18% à 1 325,30 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé à proximité de l'équilibre. Les investisseurs ont repris leur souffle après la belle progression affichée par les indices ces derniers mois. Les volumes échangés ont d'ailleurs été particulièrement faibles sur le NYSE. Sur le front des valeurs, le secteur minier a été soutenu par le hausse des matières premières. Le cuivre a en effet atteint un nouveau record. Wal-Mart a été pénalisé par JPMorgan qui a abaissé sa recommandation à Neutre. Le Dow Jones a terminé sur un repli de 0,04% à 12268,19 pts. Le Nasdaq Composite a pris 0,28% à 2817,18 pts.
Les chiffres macroéconomiques
Les ventes au détail ont progressé de 0,3% au mois de janvier contre une hausse de 0,6% attendue par le marché. En décembre, elles avaient cr- de 0,5%. Hors automobile, les ventes au détail ont enregistré une hausse de 0,3% en janvier là où les analystes tablaient sur une croissance de 0,5%.
L'indice Empire State a atteint 15,43 en février contre 15,00 attendu par les analystes au mois de février. En janvier, cet indice s'élevait à 11,92.
Les stocks des entreprises pour décembre et l'indice immobilier NAHB pour février seront publiés à 16h.
Les valeurs à suivre
AGILENT
Le spécialiste des matériels de test pour l'industrie électronique Agilent a présenté des résultats supérieurs aux attentes, mais des ventes décevantes. Au premier trimestre, le groupe a généré un bénéfice net de 193 millions de dollars, soit 54 cents par action, à comparer avec un bénéfice net de 79 millions de dollars, soit 22 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 60 cents, soit 2 cents de mieux que le consensus FactSet.
CHEVRON
Le groupe pétrolier américain Chevron a été condamné à payer 8 milliards de dollars pour la pollution entraînée par Texaco, compagnie qu'il a rachetée, dans une province amazonienne équatorienne, un jugement contre lequel il va faire appel. Dans un communiqué, Chevron a déclaré que le jugement était "illégitime et inapplicable", en considérant qu'il était le résultat d'une "fraude et totalement contraire à la preuve scientifique légitime".
BOEING
Le Pentagone a annoncé que le contrat pour les avions ravitailleurs destinés à l'armée de l'air américaine devrait être attribué "d'ici un mois ou à peu près", selon Reuters. Ce contrat portera sur 179 appareils pour un montant de 35 milliards de dollars. Boeing et son concurrent européen, EADS, sont les deux seuls groupes en lice.
GENERAL MOTORS
General Motors cherche des opportunités de doper ses exportations de voitures à destination de la Chine malgré l'impact de la hausse du yuan, a déclaré la direction du groupe en visite dans le pays. Le constructeur américain a précisé qu'il comptait alimenter sa croissance dans le marché chinois en lançant plus de 20 modèles nouveaux ou modernisés d'ici deux ans. « La Chine est au centre de la stratégie mondiale de General Motors », a déclaré Dan Akerson, le directeur général du groupe.
NYSE EURONEXT
Nyse Euronext et Deutsche B&*#8221;rse pourraient publier dans le courant de l'après-midi un communiqué concernant la fusion des deux places boursières, croit savoir l'agence Reuters. Selon les informations de l'agence de presse, la conférence devrait avoir lieu vers 16h. La cotation de Nyse Euronext a été suspendue en début d'après-midi à Paris ainsi qu'à New York. Les deux places boursières ont annoncé la semaine dernière les bases d'un accord de fusion selon lequel Deutsche B&*#8221;rse rachèterait son concurrent américain.
OMNICOM
Omnicom a publié un bénéfice net de 246,5 millions de dollars au quatrième trimestre. Ce chiffre représente 83 cents par action là où les analystes attendaient un chiffre de 81 cents seulement. L'an dernier, le groupe avait dégagé un bénéfice net de 229,6 millions de dollars, soit 73 cents par action. Le chiffre d'affaires a progressé de 9,8% à 3,59 milliards de dollars. Cette hausse est particulièrement vive sur le marché domestique, où Omnicom a vu ses ventes progresser de 13% contre une croissance de 7% à l'international.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.