(AOF / Funds) - "L'USD remonte progressivement, grâce à la réduction des énormes positions courtes récemment accumulées sur les marchés spéculatifs. Le rebond du billet vert a surtout pesé sur l'AUD cette nuit, l'AUD/USD chutant sous la parité pour la première fois en deux semaines, influencé par le discours dovish du gouverneur de la RBA concernant l'inflation. Mais à l'heure actuelle, le rebond de l'USD ne semble pas tant résulter de l'aversion au risque", commentaient vendredi les analystes de SG Cross Asset Research.
"Malgré la récente hausse des taux chinois, le S&P a terminé au-dessus des 1.320 points cette nuit (non loin de ses plus hauts de l'été 2008), les prix du pétrole sont repassé au-dessus de 87,50 dollars le baril (contrat Nymex), tandis que les places boursières asiatiques et émergentes résistaient encore à des turbulences durables en Egypte."
"A l'heure actuelle, l'USD est davantage soutenu par des prises de bénéfices sur les nombreuses positions courtes accumulées par les investisseurs. Ainsi, malgré la rechute de l'EUR/USD la semaine dernière, le positionnement spéculatif reste excessif. La dernière enquête IMM a révélé que le marché avait considérablement renforcé ses positions longues nettes EUR/USD en les faisant passer de 3 milliards à 6,9 milliards de dollars au 1 février, soit un plus haut actuellement sur le marché IMM et un niveau correspondant à 73,5% du maximum depuis trois ans. Dans le même temps, les positions courtes totales sur l'USD ont atteint 85% de leur plus bas sur trois ans, tandis que les spéculateurs renforçaient également leur exposition longue aux devises à haut rendement liées aux matières premières."
"Tandis que le discours de Bernanke cette semaine (confirmant le maintien d'une politique monétaire accommodante) soutiendra l'appétit pour le risque et la croissance mondiale tout en pesant sur l'USD à moyen terme, nous restons haussiers sur l'USD à court terme. En effet, le dollar devrait d'après nous enregistrer les meilleures performances au sein du G10 au cours du mois à venir."
"Aujourd'hui, le PPI britannique n'a pas suffit à faire rebondir le sterling, après que les commentaires dovish de la BoE jugeant les risques inflationnistes temporaires aient mis en suspens la tendance haussière du GBP. Dans le reste du monde, les indicateurs se feront rares et l'attention se focalisera sur les Etats-Unis où la balance commerciale et l'indice de confiance de l'Université du Michigan devraient légèrement soutenir l'USD."