Les marchés actions américains devraient entamer la séance en baisse, pénalisés par l'incertitude qui continue d'entourer la situation politique en Egypte. Selon la presse, le président égyptien Hosni Moubarak aurait quitté Le Caire pour une destination inconnue avec sa famille. Dans un ENVIRONNEMENT prudent, les investisseurs pourraient réagir à la publication de l'indice définitif de confiance des consommateurs de janvier, mesuré par l'Université du Michigan. A 14h45, les futures sur S&P500 et Nasdaq 100 reculent respectivement de 0,29% à 1315 points et de 0,17% à 2358 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé aux abords de l'équilibre. A l'instar des Bourses européennes, les indices actions, dans le rouge en début de séance, se sont repris dans l'espoir de voir la situation politique de l'Egypte s'améliorer avec l'éventuel démission du président Hosni Moubarak. Mais ce dernier s'est seulement engagé à déléguer des pouvoirs au vice-président. En début de séance, Wall Street était pénalisé par les résultats et perspectives décevantes de Cisco. Le Dow Jones a clôturé sur un repli de 0,09% à 12 229,29 points tandis que le Nasdaq a gagné 0,05% à 2790,45 points.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit commercial américain s'est légèrement creusé en décembre à 40,58 milliards de dollars, contre 38,32 milliards en novembre. Les économistes prévoyaient en décembre 40,4 milliards.
L'indice (définitif) de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour janvier sera dévoilé à 15h55.
Les valeurs à suivre
COCA-COLAS ENTREPRISES
L'embouteilleur de Coca-Cola, Cola-Cola Enterprises, a réalisé au quatrième trimestre un bénéfice net de 97 millions de dollars, soit 28 cents par action, à comparer avec un bénéfice de 91 millions de dollars, soit 27 cents par action, un an plus tôt. Le bénéfice par action est ressorti en ligne avec les attentes. Le chiffre d'affaires a progressé de 12% à 1,794 milliard de dollars, soit légèrement mieux que prévu (1,77 milliard de dollars). Cette année, le groupe prévoit toujours un bénéfice par action compris entre 1,95 et 2 dollars.
KINDER MORGAN
Le groupe américain Kinder Morgan a réussi son introduction en Bourse. Le fabricant d'oléoducs a levé environ 2,86 milliards de dollars en vendant 95,5 millions de titres au prix de 30 dollars l'unité. Il s'agit de la plus importante introduction en Bourse dans le secteur de l'énergie aux Etats-Unis depuis 1998, selon les données Thomson-Reuters. Au départ, Kinder Morgan comptait vendre seulement 80 millions d'actions pour un prix compris entre 26 et 29 dollars. Le titre va débuter aujourd'hui sa cotation à Wall Sreet, sous la référence : KMI.
KRAFT FOODS
Kraft Foods a publié un bénéfice net de 540 millions de dollars au quatrième trimestre, soit 31 cents par action. L'an dernier, le groupe agro-alimentaire américain avait dévoilé un bénéfice de 710 millions, soit 48 cents par action. En excluant les coûts d'acquisitions liés au rachat de Cadbury, le bénéfice par action ressortirait à 46 cents. Les ventes ont atteint 13,77 milliards de dollars, en hausse de 30%. Cette hausse est en grande partie liée au rachat de Cadbury : la croissance organique se limite à 6,5% sur la période.
MICROSOFT
Le numéro mondial des téléphones mobiles, Nokia, a annoncé une alliance avec Microsoft qui fournira son système d'exploitation Windows Mobile 7 pour ses smartphones. Un tel accord avait fait l'objet de rumeurs au cours des derniers jours. Les deux sociétés ont l'intention de former un « large partenariat stratégique » pour bâtir un « nouvel écosystème mobile mondial ». Lors de la publication des résultats du quatrième trimestre il y a quinze jours, le PDG de Nokia avait souligné que son groupe devrait créer ou rejoindre un écosystème compétitif.
PHILIP MORRIS
Philip Morris fait état d'une hausse de 15% de son bénéfice au quatrième trimestre, soutenu par la hausse des ventes de cigarettes et par des augmentations de prix. Le groupe, propriétaire notamment de la marque Marlboro, a réalisé un bénéfice net de 1,75 milliard de dollars, ou 96 cents par action. Le chiffre d'affaires hors taxes a progressé de 4,8% à 7 milliards de dollars. Le consensus FacSet donnait un BPA de 97 cents et un chiffre d'affaires de 7,3 milliards.
WARNER MUSIC
La maison de disques Warner Music aurait suscité la convoitise d'une vingtaine de candidats depuis qu'elle s'est mise en vente, affirme le New York Post. Parmi les candidats à ce rachat figurent ses concurrents Universal Music et Sony Music, mais aussi des fonds de private equity comme KKR, Apollo et Providence Equity. Warner Music souhaite se vendre avant qu'EMI soit formellement mis en vente.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.