(AOF / Funds) - "L'année dernière, nous anticipions que le sujet de la solvabilité des Etats serait majeur. Il nous semble probable que l'année 2011 sera encore placée sous les mêmes auspices avec toutefois quelques bonnes nouvelles. En effet, l'économie mondiale a retrouvé le chemin de la croissance. Selon le FMI, la croissance mondiale devrait être de 4,8% en 2010, proche des plus hauts de 2007 (+5,3%)", note Jacques Tebeka, directeur de la multigestion diversifiée chez EdRIM.
"Les risques pour l'économie mondiale restent : un écart de croissance fort entre les pays émergents (+7,1% en 2010) et développés (+2,7%) source de tensions, une situation financière des Etats toujours préoccupante en dépit du plan européen, un secteur immobilier américain n'arrivant toujours pas à se stabiliser."
"En 2010, les marchés actions ont connu des baisses rapidement compensées pour les zones éloignées de l'épicentre. Nous continuons à privilégier un portefeuille actions efficacement diversifié géographiquement, complété occasionnellement par des stratégies d'assurance de portefeuille. Cette stratégie permet d'adapter notre portefeuille aux chocs de marchés."
"Sur les marchés obligataires, le bilan sain des entreprises nous pousse encore à privilégier leur dette au détriment de celle des Etats. Toutefois, nous anticipons des rendements plus faibles que dans le passé récent mais confortables quand le monétaire est proche de 0%. Cette baisse des rendements s'est traduite dans nos portefeuilles par une migration de l'Investment Grade vers du High Yield, plus rémunérateur mais aussi plus volatil et plus corrélé aux marchés actions."
"L'année 2011 s'annonce dans la continuité de 2010. Les problèmes évoqués ne peuvent être réglés rapidement. Le sujet de la dette souveraine, par exemple, ne peut être solutionné en quelques mois. Il faudra, sans doute, des années avant d'arriver à une solution stable. Entre temps, c'est la volatilité qui primera sur les marchés mais avec une capacité des investisseurs à faire la différence entre les zones porteuses et celles soumises à la crise."