(AOF / Funds) - "Même si certains gérants ont su afficher de très bonnes performances au cours des deux dernières années, il n'est pas facile de convaincre des investisseurs qui ont, depuis 2007, largement boudé les actions européennes. La conséquence de ce désamour pour les actions est que les valorisations des entreprises restent basses à un moment où leurs résultats et leurs chiffres d'affaires se sont largement réappréciés", note Stéphane Toullieux, directeur général de La Financière de l'chiquier EBPF.
"Qu'on le veuille ou non, la richesse du monde s'est accrue de 4,6% en 2010, tirée par les pays émergents avec la Chine, l'Inde et le Brésil en tête. Cette configuration nouvelle de l'économie permet aux entreprises européennes, positionnées sur les thèmes du développement des infrastructures et de la consommation de ces pays, d'afficher des résultats remarquables."
"Dans des marchés volatils, dans lesquels les thèmes tournent très vite, nous devons aussi chercher des sociétés orientées vers nos marchés et donc moins bien valorisées. Les écarts sont tels que certaines entreprises industrielles ou de services de haute qualité présentent, aujourd'hui, de réelles opportunités d'appréciation dans le temps."
"Et pour donner une piste : cap au Sud ! L'Europe méditerranéenne est mal vue par les marchés du fait de l'ampleur des déficits et le poids de la dette. Pourtant, les entrepreneurs espagnols ou de l'Italie du Nord ont su, pour les meilleurs d'entre eux, tirer parti de la croissance des pays émergents !"