La Bourse de New York faisait du surplace mercredi matin pendant le discours du président de la Réserve fédérale devant les élus américains, sur fond de résultats meilleurs qu'attendu: le Dow Jones était stable et le Nasdaq perdait 0,16%.
Vers 15H20 GMT, le Dow Jones Industrial Average grignotait 0,38 point à 12.233,53 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, abandonnait 4,43 points à 2.792,62 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,19% (2,46 points) à 1.322,11 points.
Mardi, Wall Street avait enregistré sa septième séance de hausse d'affilée pour le Dow Jones, qui avait gagné 0,59%, malgré un relèvement des taux en Chine. Le S&P 500 avait progressé de son côté de 0,42% et le Nasdaq 0,47%. Les indices évoluaient à leurs plus hauts niveaux depuis plus de deux ans et demi.
Le marché se retrouvait "sous pression" alors que le président de la banque centrale américaine Ben Bernanke témoignait devant la Chambre des représentants, à l'affût de "tout indice sur la direction future de la politique monétaire de la Fed", ont noté les analystes de Charles Schwab.
L'attitude particulièrement accommodante de la Fed est l'un des soutiens continus à la hausse du marché.
Le calendrier était en revanche plus chargé du côté des entreprises.
Une série de résultats supérieurs aux prévisions animaient le marché, dont ceux de deux composants de l'indice Dow Jones, le groupe de médias Disney et le fabricant de boissons Coca-Cola. Ces deux groupes signaient parmi les plus fortes hausses de l'indice.
Disney était particulièrement recherché (+4,64% à 43,09 dollars) après un "excellent premier trimestre", selon les termes du groupe, qui a vu son bénéfice net bondir de 54% et son chiffre d'affaires de 10% sur un an.
Coca-Cola (+1,81% à 64,01 dollars) a vu son bénéfice net annuel bondir de 73%, au-dessus des attentes grâce à l'acquisition de son principal embouteilleur qui a généré une plus-value comptable de 5 milliards de dollars.
Egalement au sein de l'indice vedette, le titre du conglomérat industriel 3M montait (+1,37% à 90,70 dollars) après l'annonce d'un programme de rachat de ses propres actions pouvant atteindre sept milliards de dollars.
L'assureur AIG était en revanche sanctionné (-1,83% à 41,59 dollars). Il s'est vu contraint de passer une provision de 4,1 milliards de dollars sur sa filiale dommages Chartis, qui va bénéficier d'un renflouement de 2 milliards qui étaient normalement destinés à être reversés aux pouvoirs publics.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à dix ans reculait à 3,697% contre 3,725% mardi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,742% contre 4,763%. Une importante enchère de bons à échéance à 10 ans était attendue dans l'après-midi.
Le taux du bon à 10 ans évoluait à son plus haut niveau depuis neuf mois dans un marché obligataire qui était délaissé au profit des actions sur fond de reprise économique.