(AOF / Funds) - "Compte tenu de la persistance des problèmes de dette souveraine en Europe et de la hausse généralisée des taux longs depuis le troisième trimestre 2010, il est temps de passer en revue nos stratégies d'investissement et les opportunités potentielles de 2011. Les problèmes de la zone euro ont eu un impact limité sur notre stratégie. De fait, notre exposition aux pays les plus touchés était faible et nous avons couvert de manière indirecte certaines expositions à des pays périphériques comme la Suède, la Norvège et la Pologne au travers d'une position vendeuse sur l'euro", note le gérant.
"Cette stratégie s'est révélée bénéfique compte tenu des pressions subies par l'euro ces derniers trimestres. Certes, il est possible que les inquiétudes entourant la dette souveraine européenne continuent à s'accroître et touchent les Etats-Unis et les autres marchés financiers internationaux ; toutefois, le parcours de l'Europe a opéré une décorrélation importante par rapport aux autres économies mondiales ces derniers mois."
"Parallèlement, nous comptons continuer à rechercher des opportunités si les marchés réagissent de manière excessive à l'actualité européenne en 2011. Parmi les secteurs offrant un potentiel de création de valeur ou constituant une opportunité pour notre stratégie, les obligations d'entreprises ont été au coeur de nos priorités à la fin de l'année. Les deux dernières années ont été particulièrement favorables en termes de performance totale sur les marchés du crédit d'entreprise. Toutefois, nous pensons que les valorisations étaient toujours raisonnables fin 2010 (comparé au crédit souverain), en particulier au regard du taux de défaut anticipé par les marchés pour 2011."
"Les obligations d'entreprise investment grade nous paraissent toujours légèrement sous-évaluées comparé à la moyenne historique des spreads, et ce tout spécialement dans le secteur financier. Les prêts bancaires aux entreprises avec effet de levier sont également très intéressants si l'on tient compte de leurs valorisations raisonnables et de leur structure à taux variable (qui les rend moins sensibles aux variations des taux longs et leur permet de bénéficier de rendements plus élevés lors des hausses de taux courts). Dans ces conditions, notre stratégie s'est légèrement écartée des obligations investment grade (à duration plus élevée et plus sensibles aux variations des taux d'intérêt américains) au profit d'une plus grande exposition aux prêts bancaires aux entreprises."
"Dans l'ensemble, les fondamentaux du crédit sont relativement solides, notamment aux Etats-Unis et sur certains marchés émergents, les entreprises bénéficiant d'une croissance solide de leurs résultats et de liquidités élevées. De plus, nous cherchons des opportunités à l'extérieur des Etats-Unis sur les marchés de la dette souveraine en devises autres que le dollar. Nous avons identifié des opportunités en Asie (Corée du Sud, Australie et Malaisie) en raison des taux de croissance relative de ces pays et de l'impact positif à long terme sur leurs devises. Compte tenu de notre exposition au haut rendement et aux prêts bancaires à taux variables, ainsi que de nos positions hors des Etats-Unis, la sensibilité à la hausse des rendements des bons du Trésor a été relativement faible l'année dernière."
"A terme, nous continuons à rechercher des opportunités d'investissement tout en étant conscients de l'impact que peut avoir une variation des taux américains sur divers secteurs obligataires. Enfin, nous avons également procédé à des investissements opportunistes sur des classes d'actifs moins traditionnelles, comme les obligations municipales. Nous avons profité d'une émission faiblement valorisée dans le cadre du programme BAB (Build America Bonds), identifiée par les recherches de l'équipe Franklin spécialisée en obligations municipales. Même si ce programme n'a pas été prolongé fin 2010, l'actualité a continué à influer sensiblement sur le secteur des obligations municipales exonérées d'impôts, que nous allons également prendre en considération dans nos opportunités de performance totale en 2011."
"Malgré des performances et des souscriptions relativement solides depuis deux ans, nous pensons qu'il existe encore de nombreuses opportunités sur les marchés de taux aux Etats-Unis et dans le monde."