Les marchés européens connaissent une légère progression à la mi-séance après le recul enregistré hier. La hausse est toutefois limitée dans l'attente des chiffres de l'emploi pour le mois de janvier aux Etats-Unis. Le titre LVMH affiche le plus fort recul de l'indice CAC 40 sur fond de prises de bénéfices malgré la publication de résultats de record. A l'inverse, L'Oréal est recherché grâce à un relèvement de recommandation. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 avancent respectivement de 0,36% à 4 050,95 points et de 0,48% à 2 429,09 points.
A Paris, le titre LVMH enregistre aujourd'hui la plus forte baisse des valeurs du CAC 40, avec un recul de 2,48% à 114 euros, malgré la publication de résultats record. Ce repli s'explique par des prises de bénéfices, alors que la valeur a enregistré en 2010 une hausse de 57%, ainsi que par un résultat opérationnel inférieur aux attentes. LVMH a généré en 2010 un résultat net part du groupe en progression de 73% à 3,032 milliards d'euros et un résultat opérationnel courant de 4,321 milliards d'euros, en hausse de 29%.
Teleperformance (+5,60% à 27,795 euros) a pris la tête du palmarès des hausses de l'indice SBF 120, porté par une croissance supérieure aux prévisions les plus optimistes au quatrième trimestre. Sur cette période, le spécialiste des centres de contacts a généré un chiffre d'affaires de 588,1 millions d'euros et une croissance organique de 9%. Les analystes attribuent cette bonne performance en particulier à l'activité du groupe aux Etats-Unis, mais ils soulignent également sa stabilisation en Europe. UBS rappelle que les Etats-Unis est un marché rentable clé.
En Europe, Volvo (+ 1,51% à 107,90 couronnes suédoises) a publié des résultats trimestriels inférieurs aux attentes. Le bénéfice opérationnel est ressorti à 5,52 milliards de couronnes suédoises au quatrième trimestre contre 5,99 milliards attendus par les analystes en moyenne. L'an dernier, le constructeur suédois avait enregistré une perte de 2,32 milliards de couronnes. La hausse du coût des matières premières a coûté 600 millions de couronnes à Volvo, auxquels s'ajoutent 700 millions de couronnes en raison des effets de change.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs se contenteront des chiffres du marché de l'emploi en janvier (taux de chômage et variation de l'emploi) à 14h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3628 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.