(AOF / Funds) - "Le dollar est reparti à la baisse depuis le début du mois de janvier contre la plupart des devises du G10 et des pays émergents. Le dollar index DXY (panier de six devises contre dollar) semble vouloir tester un support majeur à 76,50. Cette faiblesse du dollar résulte de multiples facteurs dont l'amélioration de l'appétit pour le risque qui rend plus attractives les autres devises notamment celles où les anticipations de hausse des taux se sont renforcées", note jeudi Natixis, relevant que "la corrélation entre les actions et le dollar est redevenue négative".
Ensuite, ajoute le gérant, "le marché de l'emploi américain a été aussi jusqu'à présent décevant". "La Fed maintient un discours toujours très prudent dans ce contexte. Sa rhétorique très dovish se démarque particulièrement par rapport à celle des autres banques centrales. Certaines d'entre elles ont commencé à relever leur taux directeurs (RBA, NZD, etc..) alors que d'autres (BCE) pensent à normaliser leur politique monétaire prochainement."
"L'EURUSD est ainsi particulièrement corrélé au spread de taux implicite 3 mois Euribor/Eurodollar mars 12 suite à la rhétorique hawkish de la BCE en réaction à la hausse de l'inflation au dessus de son objectif de 2,0%. Le discours de JC Trichet de ce jeudi devrait entretenir encore la hausse de l'euro au détriment du dollar. C'est ce que montre aussi l'accumulation de positions vendeuses de dollar par les comptes spéculatifs."
"Enfin, on retrouve la performance des devises depuis un mois et le spread de taux 3 mois de la devise en question contre les taux américains. On remarque à nouveau que ce sont les devises où les anticipations de hausse des taux se sont renforcées qui ont le plus progressé sur le mois écoulé. En particulier, les anticipations de hausse des taux se sont renforcées au Royaume-Uni, en zone euro et en Suède."
"On peut penser que le dollar peut se raffermir si le rapport sur l'emploi américain (publié vendredi) est suffisant bon pour entrainer un changement des anticipations de politique monétaire de la Fed malgré sa rhétorique dovish. Et à ce titre, l'enquête ADP allait dans ce sens. Aussi, si l'EURUSD peut tester 1,40 suite à la réunion de la BCE ce jeudi, il pourrait s'affaiblir par la suite si les chiffres emplois américains sont bons."