Gilbert Dupont a entamé d'Havas à Acheter avec un objectif de cours de 5,2 euros. Le groupe de communication a également intégré sa liste de valeurs favorites Midcaps. Le bureau d'études justifie son opinion favorable par des perspectives favorables et des nombreux catalyseurs (amélioration des marges, renforcement dans les pays émergents, hausse probable du dividende). Selon le broker, la croissance organique, qu'il estime à 3,5% sur l'ensemble de l'exercice 2010, devrait accélérer en 2011 (+3,7%) et 2012 (+4,1%), grâce au dynamisme du numérique et des pays émergents.
« Cette progression de l'activité combinée à la poursuite des efforts d'optimisation des charges (notamment des frais de personnel) devrait déboucher sur une nette amélioration de la rentabilité opérationnelle (+0,9 point par an en 2011 et 2012) », ajoute-t-il.
Par ailleurs, Havas dispose d'une grande flexibilité financière avec un accès potentiel à 1,5 milliard d'euros. Gilbert Dupont estime que de 100 à 200 millions d'euros pourraient être consacrés en 2011 à un renforcement dans les pays émergents, où l'exposition de Havas est encore trop réduite (13% des ventes attendues en 2010).
En revanche, l'analyste juge peu probable un rapprochement avec Aegis, Vincent Bolloré (actionnaire commun) estimant désormais que Havas est en mesure de se développer seul.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Publicité
Selon le baromètre SRI-Capgemini Consulting, le chiffre d'affaires du secteur a été multiplié par trois au premier semestre 2010 en France. Les prévisions sont optimistes pour l'avenir alors que ce segment a mis du temps à démarrer. Aux Etats-Unis, l'Interactive Advertising Bureau (IAB) prévoit que, tous types confondus, elle pourrait représenter 15% des investissements publicitaires en ligne cette année. Or elle ne pesait que 3% du marché il y a seulement deux ans. Selon eMarketer, le marché pourrait représenter, à lui seul, 4 milliards de dollars en 2011 au niveau mondial. En France, le marché, beaucoup plus limité se situerait plutôt aux environs de 30 ou 40 millions d'euros pour l'année 2010. Le format qui tend à s'imposer est le pre-roll. Ce sont des spots similaires à ceux diffusés en télévision, mais plus courts (de 15 à 20 secondes en moyenne). Ils interviennent juste avant le démarrage d'une vidéo.