La Bourse de Paris a fini en nette hausse mardi (+1,68%), atteignant un plus haut depuis octobre 2008, dopée par la remontée des cours du pétrole ainsi que par la publication de bons indices manufacturiers outre-Atlantique et en zone euro.
L'indice vedette CAC 40 a terminé à 4.072,62 points, son plus haut niveau depuis le 3 octobre 2008 (4.080,75 points), dans un volume d'échanges de 4,24 milliards d'euros.
"L'indice ISM américain a été vraiment porteur et les tensions géopolitiques liées à la situation en Egypte sont légèrement retombées. Mais cela peut se retourner à tout moment", a résumé Isabelle Enos, gérante chez B Capital.
L'activité des industries manufacturières a commencé l'année en trombe aux Etats-Unis, avec un indice ISM manufacturier en hausse de 2,3 points en janvier sur un mois, à 60,8%, soit son plus haut niveau depuis mai 2004.
En outre, "le pétrole a atteint des cours très forts, ce qui profite aux valeurs comme Total, qui conserve un poids très important dans l'indice et a nettement soutenu le marché aujourd'hui", notait Mme Enos.
Les prix du pétrole, après deux jours de forte progression sur fond de manifestations sans précédent en Egypte, se sont toutefois repliés légèrement à New York mardi autour des 92 dollars.
"Les secteurs énergétique et financier, qui avaient été peu porteurs sur 2010, se reprennent", soulignait encore la gérante.
Au sein du secteur énergétique, Total s'est adjugé 3,20% à 44,08 euros, Technip 5,07% à 74,57 euros et Air Liquide 2,60% à 93,61 euros. Hors CAC 40, CGC Veritas a bondi de 5,98% à 23,48 euros.
Parmi les valeurs financières, qui ont elles aussi le vent en poupe depuis le début de l'année, BNP Paribas a gagné 3,64% à 56,59 euros, Société Générale 1,37% à 47,87 euros, l'assureur Axa a pris 1,20% à 15,64 euros.
EDF (-2,56% à 31,37 euros) a essuyé les plus fortes pertes au sein du CAC 40, pâtissant d'informations de presse - qui "n'engagent pas le gouvernement" selon le ministre de l'Industrie Eric Besson - selon lesquelles il pourrait être contraint de vendre son énergie nucléaire à ses concurrents à un prix inférieur à ce qu'il souhaite.