
La Bourse de New York se stabilisait lundi en matinée, toujours pénalisée par la crise en Egypte malgré une actualité économique positive aux Etats-Unis: le Dow Jones gagnait 0,09% mais le Nasdaq perdait 0,13%.
Vers 15H10 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 10,60 points à 11.834,30 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 3,59 points à 2.683,30 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 engrangeait 0,23% (+2,93 points) à 1.279,27 points.
Vendredi, Wall Street avait subi sa plus forte baisse depuis la mi-novembre, face à l'aggravation des troubles en Egypte. Le Dow Jones avait perdu 1,39%, le Nasdaq 2,48% et le S&P 500 1,79%.
La hausse de l'indice vedette à l'ouverture "est frappante, quand on voit que la situation en Egypte ne s'est pas calmée pendant le week-end", a jugé Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com. "Il est possible qu'elle ait constitué l'excuse que tout le monde attendait pour vendre, alors que le marché avait trop monté".
Le Dow Jones a touché la semaine dernière des niveaux plus vus depuis juin 2008.
"Une chose est sûre à propos de l'influence de l'Egypte sur le marché: la situation a apporté une nouvelle source d'incertitude", a poursuivi l'analyste.
Malgré la formation d'un nouveau gouvernement par le président Hosni Moubarak, largement inchangé, le mouvement de contestation a lancé un appel à la grève générale lundi et à une marche "d'un million" de personnes mardi.
Mais, selon les analystes de Charles Schwab, le marché était soutenu "par les résultats meilleurs que prévu d'ExxonMobil, qui rentre dans la composition du Dow Jones, ainsi que par la croissance des revenus et dépenses des ménages" aux Etats-Unis.
En décembre, les dépenses de consommation des ménages se sont accélérées un peu plus que prévu, puisqu'elles ont augmenté de 0,7% par rapport au mois précédent. Leurs revenus ont progressé de 0,4%.
L'autre indicateur du jour a aussi constitué une bonne surprise: l'indice ISM d'activité dans la région de Chicago est monté à son plus haut niveau depuis juillet 1998.
Le géant pétrolier ExxonMobil (+0,87% à 79,68 dollars) a publié un bénéfice trimestriel en hausse de 53% sur un an, meilleur que prévu. Son gigantesque chiffre d'affaires (plus de 100 milliards de dollars en trois mois) est également au-delà des attentes.
Selon Joseph Hargett, de Schaeffer's Investment, "les fusions-acquisitions contribuent à renforcer la confiance, de même que les résultats de sociétés positifs et un certain optimisme pour les chiffres (mensuels) de l'emploi de vendredi".
Dans le secteur minier, le producteur de charbon alpha Natural Resources (-5,22% à 54,86 dollars) va acheter son concurrent Massey Energy (+12,09% à 64,15 dollars) pour 8,5 milliards de dollars.
Genzyme gagnait 0,84% à 71,68 dollars. Le laboratoire de biotechnologies a autorisé le français Sanofi-Aventis, qui a lancé une offre publique d'achat en vue de l'acquérir, à examiner ses comptes en vue d'une éventuelle transaction.
US Bancorp (-0,52% à 26,66 dollars), cinquième banque commerciale américaine, a racheté First Community Bank, en faillite, pour environ 1,7 milliard de dollars.
Dans l'énergie, Chesapeake Energy (+4,35% à 28,52 dollars) va céder au chinois CNOOC le tiers de deux champs pétroliers et gaziers pour 570 millions de dollars.
Alcoa prenait 1,61% à 16,39 dollars. Il a annoncé l'acquisition, moyennant 240 millions de dollars, de l'activité de fixations en alliage pour l'aéronautique de la société Transdigm.
Le spécialiste du bricolage Home Depot progressait de 0,38% à 36,84 dollars, après que Goldman Sachs eut recommandé d'acheter le titre.
Le marché obligataire reculait. Le rendement du bon du Trésor à dix ans progressait à 3,347% contre 3,329% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,558% contre 4,525%.