Les marchés actions européens ont retrouvé le chemin de la hausse. Les indices ont connu un léger trou d'air au cours de la matinée après la décision de Standard & Poor's d'abaisser la note de crédit du Japon. A Paris, les investisseurs se félicitent des investissements réalisés par Technip sur le prometteur marché brésilien. Ils attendent désormais les commandes de biens durables pour décembre et les demandes hebdomadaires d'allocations chômages aux Etats-Unis. Vers 12h25, l'indice CAC 40 gagne 0,20% à 4057,22 points et le FTSE Eurotop 100 0,04% à 2400,03 points.
L'action Hennez & Mauritz (- 6,91% à 212,90 couronnes suédoises) affiche la plus forte baisse de l'indice de la Bourse nordique, OMX. Le distributeur de vêtements plus connu par ses initiales (H&M) a dévoilé ce matin des résultats décevants pour le quatrième trimestre, grevés par la hausse des coûts. « Les cours des matières premières ont augmenté. Les prix du coton, par exemple, ont presque doublé en 2010, a expliqué le directeur général, Karl-Johan Persson. Le coton représente l'essentiel des coûts des matières premières de H&M.
En annonçant un investissement au Brésil qualifié de majeur par les analystes, Technip confirme ses fortes ambitions dans un pays susceptible de devenir dans les prochaines années l'un des premiers pays exportateurs de pétrole au monde. A la Bourse de Paris, cette stratégie offensive est saluée par les investisseurs : le titre bondit de 3,45% à 71,70 euros. Cette tendance favorable est sans doute renforcée par les satisfecit délivrés par les brokers : Cheuvreux a relevé son objectif de cours sur la société de services pétroliers de 67 à 79 euros tout en réitérant son opinion Surperformance.
EuropaCorp gagne désormais 0,63% à 4,73 euros après avoir débuté la séance en baisse. La société de production de Luc Besson a officialisé le départ de Pierre-Ange le Pogam, associé historique du célèbre réalisateur français et détenteur de 8% du capital de la société. Fabrice Marchisio, son avocat, a précisé aux « Echos » que son client avait démissionné de son poste d'administrateur le 26 novembre 2010. « Le point » affirme que ce départ serait lié à des différents d'ordre stratégique, Pierre-Ange le Pogam s'opposant à Luc Besson à propos des choix du groupe en matière de production.
Les chiffres macroéconomiques
Standard & Poor's a abaissé la note de crédit long terme du Japon de 'AA' à 'AA-' et confirmé la note de crédit court terme 'A-1+'. « Cette dégradation reflète notre estimation que les ratios de dette du gouvernement japonais - déjà parmi les plus élevés - continueront à progresser plus que prévu (...) et n'atteindront un pic qu'au milieu des années 2020 », a expliqué l'agence de notation. Ce qui réduira encore sa flexibilité financière déjà faible. La perspective de la note est stable.
L'indicateur qui synthétise la confiance des ménages français a perdu un point à 85 en janvier 2011 par rapport à décembre 2010, a annoncé l'Insee. L'institut de statistique a précisé qu'il s'agissait d'un nouvel indicateur synthétique calculé suivant une méthode identique à celle utilisée pour traiter les enquêtes auprès des chefs d'entreprises. Sa moyenne est de 100.
L'indice du sentiment économique pour la zone euro a légèrement baissé à 106,5 en janvier après 106,6 en décembre. Le consensus Reuters était de 107. En revanche, l'indice du climat des affaires a progressé de 1,38 en décembre à 1,58 en janvier.
Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables pour décembre et les demandes hebdomadaires d'allocations chômages seront publiées à 14h30 avant les promesses de ventes de logements pour décembre à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3732 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.