Les marchés actions ont enregistré une nouvelle séance de progression, soutenus par des résultats américains globalement meilleurs que prévu. Les indices ont pourtant connu un trou d'air dans la matinée en raison de la dégradation d'un cran de la note du Japon par S&P. A Paris, les investisseurs se sont félicités des investissements réalisés par Technip sur le prometteur marché brésilien. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,26% à 4059,57 points. Il a échoué à quelques points de son plus haut en clôture du 15 avril 2010 à 4065,65 points. Le FTSE Eurotop 100 a lui gagné 0,13% à 2402,20 points.
En Europe, l'action Hennez & Mauritz (- 7,13% à 212,40 couronnes suédoises) a affiché la plus forte baisse de l'indice de la Bourse nordique, OMX. Le distributeur de vêtements plus connu par ses initiales (H&M) a dévoilé ce matin des résultats décevants pour le quatrième trimestre, grevés par la hausse des coûts. « Les cours des matières premières ont augmenté. Les prix du coton, par exemple, ont presque doublé en 2010, a expliqué le directeur général, Karl-Johan Persson. Le coton représente l'essentiel des coûts des matières premières de H&M.
A Paris, STMicroelectronics (+ 4,78% à 8,925 euros) a affiché la plus forte hausse du CAC 40 (hors Aperam) après avoir déjà rebondi de 4,17% mercredi. Après avoir marqué leur déception mardi en raison de la performance une nouvelle fois décevante de ST-Ericsson, la co-entreprise entre le groupe suédois Ericsson et STM dans la fabrication de puces pour les téléphones portables, les investisseurs se focalisent désormais sur les réussites du groupe. A l'achat sur la valeur avec un objectif de cours relevé de 9,60 euros à 10,50 euros, RBS conseille ainsi de regarder au-delà des pertes attendues de ST-Ericsson au premier semestre pour se focaliser sur la vigueur de STM dans les secteurs de l'automobile, de l'industrie et des microsystèmes électromécaniques (MEMS).
En annonçant un investissement au Brésil qualifié de majeur par les analystes, Technip a confirmé ses fortes ambitions dans un pays susceptible de devenir dans les prochaines années l'un des premiers pays exportateurs de pétrole au monde. A la Bourse de Paris, cette stratégie offensive est saluée par les investisseurs : le titre bondit de 3,15% à 71,49 euros. Cette tendance favorable est sans doute renforcée par les satisfecit délivrés par les brokers : Cheuvreux a relevé son objectif de cours sur la société de services pétroliers de 67 à 79 euros tout en réitérant son opinion Surperformance.
Les chiffres macroéconomiques
Standard & Poor's a abaissé la note de crédit long terme du Japon de 'AA' à 'AA-' et confirmé la note de crédit court terme 'A-1+'. « Cette dégradation reflète notre estimation que les ratios de dette du gouvernement japonais - déjà parmi les plus élevés - continueront à progresser plus que prévu (...) et n'atteindront un pic qu'au milieu des années 2020 », a expliqué l'agence de notation. Ce qui réduira encore sa flexibilité financière déjà faible. La perspective de la note est stable.
L'indicateur qui synthétise la confiance des ménages français a perdu un point à 85 en janvier 2011 par rapport à décembre 2010, a annoncé l'Insee. L'institut de statistique a précisé qu'il s'agissait d'un nouvel indicateur synthétique calculé suivant une méthode identique à celle utilisée pour traiter les enquêtes auprès des chefs d'entreprises. Sa moyenne est de 100.
L'indice du sentiment économique pour la zone euro a légèrement baissé à 106,5 en janvier après 106,6 en décembre. Le consensus Reuters était de 107. En revanche, l'indice du climat des affaires a progressé de 1,38 en décembre à 1,58 en janvier.
Les promesses de ventes de logements ont augmenté de 2% au mois de décembre aux Etats-Unis. Les investisseurs tablaient sur une hausse de 1% seulement.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont atteint 454 000 pendant la semaine du 22 janvier aux Etats-Unis. La semaine dernière, elles s'étaient élevées à 403 000 (chiffre révisé de 404 000).
Les commandes de biens durables ont reculé de 2,5% au mois de décembre aux Etats-Unis là où les analystes attendaient une hausse de 1,5% en moyenne.
A la clôture, l'euro cote 1,3707 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.