Les marchés actions européens ont retrouvé le chemin de la hausse aujourd'hui. Ce rebond est intervenu au lendemain des déclarations de Barack Obama, qui préconise une baisse de la fiscalité des entreprises. Le président américain a également évoqué un gel partiel des dépenses fédérales pendant cinq ans lors de son discours de l'état de l'Union. Les investisseurs attendent par ailleurs la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Mercredi, les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont progressé respectivement de 0,73% à 4049,07 points et de 0,62% à 2 399,04 points.
En Allemagne, SAP ( + 1,29% à 41,03 euros), qui avait présenté ses résultats préliminaires pour le quatrième trimestre il y a quinze jours, a dévoilé ses résultats définitifs ainsi que ses perspectives 2011. Le spécialiste des logiciels de gestion pour entreprises a ainsi annoncé une baisse de 36% de son bénéfice net à 437 millions d'euros. Cette chute s'explique par sa condamnation à payer 1,3 milliard de dollars de dommages et intérêts à son concurrent Oracle pour vol de propriété intellectuelle. Ce qui a poussé SAP à enregistrer une provision de 586 millions d'euros, net d'impôts, au dernier trimestre.
A Paris, Aperam (+ 8,86% à 29,74 euros), dont la scission a été approuvée mardi par l'assemblée générale d'ArcelorMittal, fait une entrée remarquée au sein du CAC 40. La cotation de la branche d'aciers inoxydables du leader mondial de la sidérurgie a en effet débuté ce matin à un prix théorique de 27,32 euros par action. Mais les investisseurs semblent juger ce prix sous-évalué au regard des fondamentaux du groupe. Ainsi, Oddo a confirmé sa recommandation Achat sur Aperam avec un objectif de cours de 50 euros dans une note adressée ce matin à ses clients.
Barclays a relevé sa recommandation sur Renault (+ 3,29% à 49,445 euros) de Sous-pondérer à Surpondérer. L'objectif de cours a été porté à 58 euros contre 38 euros auparavant. L'analyste voit d'importants catalyseurs sur le titre. Selon lui, la réunion du 10 février, qui vise à présenter la stratégie du groupe, devrait focaliser l'attention du marché sur le coeur de métier du constructeur automobile, où il voit un potentiel de hausse considérable en termes de résultats, mais aussi en termes de valorisation.
Les chiffres macroéconomiques
Les ventes de logements neufs ont progressé de 17,5% en décembre aux Etats-Unis après avoir stagné en novembre. 329 000 ventes ont été comptabilisées alors que le consensus s'élevait à 300 000.
En France, les chiffres de l'emploi pour décembre sont attendus à 18h.
A la clôture, l'euro cote 1,3669 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.