La Bourse de Paris a terminé mardi en légère baisse (-0,34%), les indicateurs et les résultats d'entreprises mitigés aux Etats-Unis n'ayant pas réussi à convaincre les investisseurs qui attendent le discours de Barack Obama sur l'état de l'Union.
L'indice vedette a cédé 13,59 points pour s'établir à 4.019,62 points dans un volume d'échanges de 3,73 milliards d'euros.
Sur les autres places européennes, Francfort a cédé 0,12%, Londres 0,44% et l'Eurostoxx 50 0,71%.
Après une ouverture en légère hausse, le CAC 40 a évolué dans des marges étroites sur l'ensemble de la séance.
"Le marché a su garder une certaine mesure en début de séance, malgré les très mauvaises nouvelles britanniques", a souligné Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities. L'économie du Royaume-Uni s'est brutalement contractée au dernier trimestre 2010, avec une chute de 0,5% du PIB qui a pris tous les experts de court.
Outre-Atlantique, les nouvelles ont été mitigées.
La confiance des consommateurs américains s'est nettement améliorée en janvier, mais la baisse des prix des logements qui se poursuit confirme les maux qui touchent encore le marché immobilier du pays.
"Ce serait bien de pouvoir se réjouir davantage sur l'économie américaine pour que les marchés continuent sur leur lancée", a estimé Guillaume Garabédian, gérant d'actions chez Meeschaert. Il souligne qu'il faut désormais attendre les chiffres du chômage (jeudi), et le PIB pour le quatrième trimestre (vendredi) pour se faire une idée "plus précise" de la situation.
Du côté des sociétés, même contraste. 3M et DuPont ont dégagé un bénéfice net en hausse, de respectivement 8,7% et 70%, et relevé leurs prévisions pour 2011. En revanche, Johnson and Johnson a réalisé des ventes en baisse et inférieures aux attentes de Wall Street.
De son côté, la compagnie d'assurances Travelers a annoncé un recul de 11% de son bénéfice net sur l'année 2010.
"Les résultats 2010 avaient été exceptionnels. D'où les attentes importantes des analystes qui sont difficiles à battre", a souligné M. Garabédian.
Sur la place parisienne, les valeurs bancaires ont été les lanternes rouges de l'indice, pénalisées par des prises de bénéfices après leurs belles performances depuis le début de l'année. Société Générale a cédé 2,73% à 46,93 euros, Crédit Agricole 1,92% à 10,93 euros et Natixis 1,41% à 3,90 euros.
STMicroelectronics a enregistré la plus forte baisse du CAC 40 (-4,51% à 8,18 euros), subissant aussi des prises de bénéfices après être revenu dans le vert sur l'exercice 2010 et alors que les résultats de sa filiale ST Ericsson restent faibles.
LVMH a terminé en tête de la cote (+2,07% à 115,65 euros) après que son PDG, Bernard Arnault, a réaffirmé qu'il n'entendait pas prendre le contrôle d'Hermes, a expliqué une source de marché.
Lagardère a perdu 3,30% à 34,23 euros, alors que son dirigeant Arnaud Lagardère a indiqué qu'il ne fallait pas s'attendre à ce que le groupe diversifié cède sa participation dans le groupe européen EADS avant 2012.
Interparfums a terminé en tête du srd (+5,39% à 25,60 euros), après l'annonce de ventes solides en 2010 notamment au dernier trimestre, et le relèvement des prévisions du groupe pour l'année en cours.
SeLoger.com a pris 0,21% à 37,84 euros, alors que le groupe de médias allemand Axel Springer a formellement déposé sa nouvelle offre d'achat publique, relevée de près de 12%, sur le groupe.
April Group a reculé de 3,32% à 22,72 euros, le marché étant déçu par le chiffre d'affaires 2010 de l'assureur et courtier, principalement par celui de la branche dommages.