La Bourse de Paris évoluait en hausse vendredi en début de séance (+0,58%), dans un marché qui n'arrive toutefois pas à se réjouir vraiment, inquiet d'un éventuel nouveau tour de vis monétaire de Pékin pour juguler l'inflation.
A 9H15 (08H15 GMT), l'indice vedette gagnait 21,75 points à 3.986,59 points. La veille, il avait reculé de 0,30%, faisant preuve de fébrilité mais porté par les financières, les investisseurs cherchant à consolider leurs gains dans les autres secteurs.
"Le marché devrait rester positif sur l'ensemble de la semaine, mais les opérateurs restent inquiets sur la Chine", a résumé un gérant d'actions parisien.
"Les statistiques chinoises font peur. Certes, l'inflation a légèrement diminué en fin d'année dernière, mais la croissance économique reste très forte", a expliqué de son côté Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC, soulignant que "les investisseurs craignent par conséquent que les futures décisions de politique économique soient plus fortes et spectaculaires".
Les opérateurs se montraient également prudents avant la publication du baromètre du climat des affaires Ifo, principal indice de confiance en Allemagne.
En l'absence d'autres indicateurs macroéconomiques majeurs, ils scrutent aussi les publications des entreprises américaines. Les résultats de General Electric pour le quatrième trimestre sont attendus avant l'ouverture de Wall Street et ceux de Bank of America vers 12H00 GMT.
Sanofi-Aventis prenait 0,46% à 50,41 euros à quelques heures de l'expiration de son offre pour racheter l'américain Genzyme pour 18,5 milliards de dollars. Les deux groupes semblent s'approcher d'un accord, mais une telle issue devrait nécessiter pour la deuxième fois la prolongation de l'offre du groupe français.
Alstom gagnait 2,34% à 42,40 euros, alors qu'une entrée du groupe au capital d'Areva n'est pas à l'ordre du jour, selon son PDG Patrick Kron.
Le PDG d'Alstom, candidat aux côtés de la SNCF au projet de TGV Djeddah-La Mecque-Médine en Arabie saoudite, estimé à 10 milliards d'euros, s'est dit par ailleurs "confiant", alors que des informations de presse donnent le duo tricolore perdant face à des Espagnols.
L'Oréal était en hausse de 0,78% à 83,79 euros après le relèvement de recommandation par les analystes du bancassureur ING sur le titre de "conserver" à "vendre" auparavant.
Vivendi (-0,02% à 21,55 euros) n'était pas affecté par son actualité judiciaire. Près de huit ans après son éviction de la présidence de Vivendi Universal (VU), Jean-Marie Messier saura si la justice française le considère coupable de malversations dans la gestion du groupe de médias et communications.
Hors CAC 40, Kaufman & Broad prenait 2,68% à 24,90 euros après être repassé dans le vert en 2010. Il prévoit un doublement de ses profits cette année.