La Bourse de Paris évoluait en baisse jeudi en début de séance (-0,39%), dans un marché prudent avant la publication de nouveaux résultats, notamment dans le secteur bancaire.
A 9H22 (8H22 GMT), l'indice vedette reculait de 15,64 points à 3.961,07 points. La veille, il était repassé sous le seuil des 4.000 points, affecté par les résultats décevants de Goldman Sachs aux Etats-Unis.
"La réaction des investisseurs aux publications décevantes de Goldman Sachs et des autres banques a été violente: le S&P 500 a enregistré sa plus forte chute depuis 2 mois et 90% des titres qui le composent ont terminé en baisse", souligne Christian Parisot, économiste chez le courtier Aurel.
Pour les observateurs, les investisseurs se sont également appuyés sur ces chiffres décevants pour prendre des bénéfices alors que l'indice vedette parisien était remonté à son niveau d'avril 2010.
A cela, se sont ajoutées des considérations macroéconomiques puisque Pékin a enregistré une croissance très vigoureuse de 10,3% en 2010 qui conduit à envisager de nouvelles mesures visant à contenir l'inflation.
Les investisseurs se montraient également prudents alors que la séance sera riche en indicateurs américains, avec les demandes d'allocations chômage à 14H30 (13H30 GMT), suivies par les reventes de logements de décembre et deux indicateurs d'activité aux Etats-Unis, à 16H00.
Côté valeurs, les publications d'entreprises étaient diversement reçues.
Le titre du groupe hôtelier Accor reculait de 3,21% à 33,55 euros malgré une révision à la hausse de ses prévisions de résultat d'exploitation pour l'exercice écoulé à 440 millions d'euros.
Alstom perdait 2,13% à 39,01 euros. Le groupe industriel a annoncé jeudi une hausse de 10% de ses commandes sur les 9 premiers mois de son exercice 2010/2011, à 12,5 milliards d'euros.
Hors CAC 40, Remy Cointreau lâchait 2,46% à 51,80 euros, en dépit d'un chiffre d'affaires en hausse de 18% sur les neuf premiers mois de son exercice.
En revanche, bioMérieux gagnait 4,83% à 78,10 euros. Le groupe vise une croissance organique de ses ventes en 2011 de 5 à 6%, après avoir enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 10,9%.
Les changements de recommandation continuaient d'animer la cote: Lagardère prenait 1,82% à 35,81 euros, les analystes de Citigroup ayant relevé leur opinion à "acheter" contre "conserver" auparavant, selon des sources de marché.
Même chose pour Rexel (+1,21% à 16,70 euros) soutenu par Morgan Stanley qui a entamé son suivi à "surpondérer".