Les marchés actions américains ont terminé la semaine sur une note positive à la faveur des résultats de JPMorgan. La banque a publié un bénéfice du quatrième trimestre 2010 en hausse de 47% et supérieur aux attentes. En conséquence de quoi, les indicateurs économiques mitigés (hausse décevante des ventes au détail, repli inattendu de la confiance du consommateur) sont passés au second plan. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 0,47% à 11787,38 points tandis que le nasdaq composite s'est apprécié de 0,73% à 2755,30 points. De son côté, le S&P500 a aligné sa 7ème semaine de hausse consécutive.
Premier établissement bancaire américain à présenter ses résultats du quatrième trimestre, JPMorgan a dévoilé une performance meilleure que prévu. Ce qui a permis à son action d'afficher un gain de plus de 1% à 44,91 dollars, soit l'une des plus fortes hausses du Dow Jones. La banque américaine a enregistré un bond de 47% de son bénéfice net à 4,8 milliards de dollars, soit 1,12 dollar par action, supérieur de 12 cents au consensus Thomson Reuters. Dans la banque de détail, les provisions pour pertes liées au crédit se sont élevées à 2,5 milliards de dollars, en baisse de 1,8 milliard sur un an.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les ventes au détail ont progressé de 0,6% en décembre alors que les économistes tablaient sur une hausse de 0,8%, comme au mois de novembre.
Les prix à la consommation ont progressé de 0,5% en décembre alors que les économistes attendaient une hausse de 0,4%. Hors alimentation et énergie, les prix ont ont augmenté de 0,1%, conformément au consensus. Sur un an, les prix affichent une hausse de 1,5%, contre un consensus de +1,3%. Hors alimentation et énergie, l'augmentation n'est que de 0,8%, conformément aux prévisions.
La production industrielle a progressé de 0,8% en décembre après une hausse de 0,3% en novembre (chiffre révisé de +0,4%) et un consensus de +0,5%.
L'indice de confiance du consommateur de l'Université du Michigan est tombé à 72,7 en janvier après 74,5 en décembre. Wall Street attendait au contraire une hausse à 75,5. Il s'agit néanmoins de la première estimation de l'indice.
Les stocks des entreprises ont progressé de 0,2% en novembre après un bond de 0,8% en octobre (chiffre révisé de +0,7%). Les économistes tablaient sur une hausse de 0,7%.
Les valeurs à suivre
HASBRO
Le fabricant de jouets Hasbro a annoncé que ses ventes du quatrième trimestre, qui comprend la période stratégique des fêtes de fin d'année, n'avaient pas été à la hauteur des attentes. Le chiffre d'affaires est attendu en baisse de 7% à 1,3 milliard de dollars, ce qui est inférieur au consensus de 1,4 milliard de dollars. Le bénéfice par action est attendu en légère hausse par rapport à l'année précédente où il s'était élevé à 2,48 dollars. Le consensus est de 2,69 dollars.
INTEL
Première firme américaine technologique de premier plan à présenter ses résultats, Intel a dévoilé une performance supérieure aux attentes. Le numéro un mondial du secteur des semi-conducteurs a bénéficié d'une forte demande en provenance des entreprises. La division Centre de données, ces bâtiments regroupant les machines (serveurs) servant à stocker et traiter l'immense quantité de données circulant via Internet, a vu ses ventes bondir de 35%.
JPMORGAN
Premier établissement bancaire américain à présenter ses résultats du quatrième trimestre, JPMorgan a dévoilé une performance meilleure que prévu. La banque américaine a enregistré un bond de 47% de son bénéfice net à 4,8 milliards de dollars, soit 1,12 dollar par action, supérieur de 12 cents au consensus Thomson Reuters. En 2010, JPMorgan a réalisé un bénéfice net de 17,4 milliards de dollars, en hausse de 48%. Au quatrième trimestre, la banque a notamment bénéficié d'une reprise de provisions de 2 milliards de dollars au niveau de sa division Cartes de crédit.
GENZYME
Sanofi Aventis n'a pas confirmé pas l'information du" Figaro" selon laquelle le groupe espérait conclure son OPA sur Genzyme à un prix global autour de 76 dollars. Selon le quotidien, Sanofi Aventis pourrait augmenter son offre à 70 ou 71 dollars par titre pour la partie cash, contre 69 dollars auparavant. Ce prix serait complété par des certificats de valeur conditionnelle (CVC) pour arriver à une offre globale autour de 76 dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.