La Bourse de New York, montée à ses plus hauts niveaux depuis 2008 pendant la semaine d'ouverture de la saison des résultats, attend la semaine prochaine les résultats trimestriels de poids lourds de la cote.
Wall Street a signé sa septième séance de hausse consécutive, "alimentée par les annonces de bons résultats et les discours positifs de la part des sociétés", explique Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
L'indice Dow Jones a gagné 0,96% sur la semaine écoulée pour finir à 11.787,38 points vendredi, un niveau de clôture qu'il n'avait plus connu depuis le 25 juin 2008.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a quant à lui engrangé 1,93% à 2.755,30 points et l'indice élargi Standard and Poor's 500 1,71% à 1.293,24 points, au plus haut depuis respectivement le 6 novembre 2007 et le 28 août 2008.
"La première semaine des résultats s'est très bien passée", résume Gregori Volokhine, notant que dans trois secteurs différents, le producteur d'aluminium Alcoa, le fabricant de microprocesseurs Intel et la banque JPMorgan Chase ont dépassé les attentes des analystes.
Dans les prochains jours, plusieurs autres poids lourds devraient révéler leurs comptes pour le dernier trimestre de 2010: la banque Citigroup, les informaticiens IBM et Apple (qui a un exercice décalé) mardi, Goldman Sachs mercredi, Google jeudi et Bank of America et le conglomérat industriel General Electric vendredi.
"C'est beaucoup de grands noms condensés en une semaine (écourtée) et très intense", constate Marc Pado, de Cantor Fitzgerald, alors que les marchés resteront fermés lundi aux Etats-Unis en mémoire de Martin Luther King. "Et s'ils se comportent bien, leurs secteurs feront de belles performances".
"C'est l'occasion d'amasser encore quelques gains, mais après ce sera difficile de faire bouger le marché, au moins à court terme", ajoute l'analyste.
Le marché a résisté aux vents contraires venus en début de semaine de la zone euro, de nouveaux affectée par les problèmes de dette de ses membres. Plusieurs émissions obligataires réussies au Portugal, en Espagne et en Italie ont ensuite rassuré sur l'état de santé économique de la région, l'un des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis.
La hausse a été freinée par des indicateurs économiques américains, plus mitigés que les résultats d'entreprise.
"Les chiffres ont été relativement négatifs dans la mesure où ils n'ont pas répondu aux attentes. Les ventes de détail ont été un peu légères, on a eu deux révisions négatives sur les indices de l'activité industrielle régionaux de Philadelphie et Chicago", souligne Marc Pado.
Si les résultats trimestriels devraient occuper le devant de la scène, quelques indicateurs seront tout de même attendus, notamment l'indice composite de l'activité économique pour le mois de décembre jeudi.
Les indices de l'activité manufacturière dans la région de New York (mardi) et de Philadelphie (jeudi) pour le mois de janvier sont toujours surveillés, car ce sont des indicateurs avancés pour l'activité au cours du premier mois de l'année.
"La semaine prochaine devrait être le miroir de celle-ci", précise Gregori Volokhine: "des entreprises saines avec des discours confiants, mais des inquiétudes qui porteront certainement sur le plus long terme, par rapport à la dette européenne et à l'accroissement du déficit américain.