Credit Suisse a dégradé son opinion sur Lafarge de Surperformance à Neutre mais relevé son objectif de cours de 48 à 51 euros. Le broker a abaissé de 9% son estimation de bénéfice par action pour refléter son nouveau scénario pour les principaux marchés du cimentier. Il pense que Lafarge risque d'être pénalisé en 2011 par la hausse des coûts de l'énergie dans un ENVIRONNEMENT tarifaire mitigé. Par ailleurs, la visibilité du groupe concernant sa capacité à retrouver les volumes et les résultats perdus en 2010 au Moyen-Orient et Afrique (38% des bénéfices l'an dernier), reste faible.
L'exposition à l'Espagne et à la Grèce pourrait également limiter la reprise des bénéfices en Europe de l'Ouest cette année, a ajouté l'analyste.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Construction - Matériaux
Les perspectives ne sont pas bonnes pour le secteur. Alors que Lafarge a réduit ses estimations de ventes de ciment pour 2010 en raison d'une conjoncture maussade, Holcim ne fait pas de prévisions pour l'évolution de ses marchés européen et nord-américain et constate un certain degré d'incertitude dans ces régions ainsi qu'une instabilité en Amérique latine. Seule l'Afrique et l'Asie Pacifique montreraient des tendances positives. Le mexicain Cemex est le seul à estimer que le climat économique s'est stabilisé. Dans un contexte morose, les agences de notation soulignent la faiblesse des fondamentaux de certains acteurs. C'est le cas de Lafarge. Sa notation risque d'être dégradée en junk bond. Il doit donc impérativement réduire sa dette nette, qui atteignait 15,16 milliards d'euros à la fin du premier semestre, pour ne pas voir s'accroître le coût de son financement.