La Bourse de Paris accentuait son repli lundi à la mi-journée (-1,61%) dans un marché de nouveau préoccupé par l'endettement des pays fragiles de la zone euro et tirée à la baisse par les valeurs financières.
A 12H45 (11H45 GMT), l'indice vedette cédait 64,46 points à 3.802,08 points dans un volume d'échanges de 1,24 milliard d'euros.
Optant pour la prudence en début de matinée, le marché a par la suite subi la pression d'un courant vendeur sur les titres financiers qui ont dégringolé plus que les autres.
Selon un scénario bien connu depuis la crise grecque et irlandaise, ce sont les bancaires qui paient le plus lourd tribut aux craintes des marchés sur les dettes souveraines. Elles seraient en effet les premières exposées en cas de défaut de paiement d'un pays.
Les valeurs bancaires étaient également pénalisées par des informations parues dans le Financial Times selon lesquelles les banques européennes seraient fortement touchées par une augmentation des taxes européennes: Crédit Agricole qui serait, selon le FT, la banque la plus frappée, perdait 3,22% à 9,36 euros.
Dans son sillage, Dexia cédait 2,93% à 2,58 euros, BNP Paribas 2,69% à 47,41 euros, Natixis 1,13% à 3,57 euros, Société Générale 2,79% à 39,74 euros.
Publicis abandonnait 2,47% à 37,52 euros après une baisse de recommandation de Deutsche Bank, qui est passé à "conserver" contre "acheter" auparavant.
Accor cédait 1,91% à 33,41 euros alors que la vente de sa participation dans le Groupe Lucien Barrière (GLB) à Fimalac (+1,25% à 32,40 euros) devrait lui rapporter moins d'argent que prévu.
Renault cédait 0,35% à 47,08 euros, victime de prises de bénéfices et ce malgré l'annonce d'un record de ventes en 2010 avec 2,6 millions de véhicules vendus dans le monde, soit 14% de plus qu'en 2009.
Seule valeur du CAC 40 en hausse, STMicroelectronics (+0,23% à 8,39 euros). Le fabricant de semi-conducteurs a affirmé être "sorti de cette crise plus fort qu'avant et que la plupart de ses concurrents".