(AOF / Funds) - "L'économie mondiale est désynchronisée. Alors que certains pays commencent seulement à sortir de la récente crise financière, d'autres sont déjà bien avancés dans la voie du redressement, et les pouvoirs publics s'inquiètent désormais davantage de l'inflation que de la croissance. Aux tats-Unis, la Fed, s'inscrivant en fort contraste avec la situation économique mondiale, continue de mener une politique de détente monétaire ultra expansionniste, alors que d'autres banques centrales montrent la voie du durcissement monétaire", note Natixis.
"Selon nous, cette situation pourrait se traduire par une hausse de la volatilité des prix des matières premières, alors que s'affronteront des politiques aux effets contradictoires sur les cours des matières premières."
"Aux tats-Unis, le Fed, renouant avec la détente quantitative, poursuit une politique de très forte stimulation monétaire, encourageant la croissance américaine et résultant également en une injection de liquidités à l'échelle mondiale qui s'investissent dans un large éventail de devises et d'actifs financiers. La politique de détente monétaire de la Fed s'accorderait parfaitement avec une consolidation fiscale, mais si des mécanismes restrictifs automatiques forcent les Etats et les municipalités à l'austérité fiscale, aucun signe de réduction des déficits n'apparaît encore au niveau fédéral."
"Alors qu'à la Chambre des représentants, la majorité a récemment basculé du côté républicain (avec l'élection d'un certain nombre de représentants des Tea Parties), l'interaction entre le Congrès et le Président Obama sera cruciale pour déterminer de quelle manière les Etats-Unis mettront en oeuvre une politique de responsabilité fiscale. Un autre élément crucial du puzzle économique en 2011 sera la réaction éventuelle de la Fed à un redressement de l'économie américaine, c'est-à-dire quel serait le degré de faiblesse de l'économie qui exigerait une expansion de la détente quantitative au-delà de l'objectif initial de 600 milliards de dollars."
"En Europe, la question principale reste celle de la soutenabilité de la situation budgétaire de certains Etats membres de l'Union européenne. Alors que 370 milliards d'euros de dette souveraine devraient être émis en 2011 par les Etats membres périphériques de l'Union européenne, il existe un risque que la crise de la dette grecque et irlandaise ne s'étendent à des pays dont le poids économique est plus significatif au sein de la zone euro, tels que l'Espagne. A ces difficultés déjà sérieuses, pourrait s'ajouter un dérapage de l'inflation : si l'inflation excède les 2%, la BCE pourrait devoir resserrer sa politique à un rythme que certains Etats pourraient avoir du mal à suivre."
"En 2010, les craintes suscitées par la dette européenne ont fortement tiré les cours de l'or, certains investisseurs, particulièrement en Europe, y cherchant un placement refuge. Il est tout à fait possible que de nouveaux épisodes de la crise européenne de la dette ne résultent en une nouvelle hausse des cours de l'or, bien que le redressement général de la croissance en Europe et l'adoption par tous les pays membres de mesures d'austérité budgétaire suggèrent que cette dynamique du marché de l'or pourrait prendre fin."
"Dans les pays en développement, la priorité de la politique économique bascule rapidement de la croissance à l'inflation, alors qu'elle atteint ses niveaux plus élevé depuis 2008, en grande partie en raison de la hausse récente des cours des matières premières. Au cours des premiers mois de l'année, l'inflation des prix alimentaires sera une importante préoccupation."
"Soutenus par les fondamentaux d'une offre insuffisante, d'une demande mondiale soutenue et d'une production compromise par l'inversion des régimes climatiques, les cours des produits agricoles ont augmenté de plus de 60% au S2-2010. Alors qu'el Ni