
La Bourse de Paris a fait du surplace jeudi, pénalisée par un fléchissement de Wall Street en fin de séance et par la prudence des investisseurs à la veille du rapport mensuel sur l'emploi américain.
A la clôture, l'indice vedette est resté quasi identique à son cours de clôture de la veille à 3.904,42 points (contre 3.904,61 points mercredi soir) dans un volume d'échanges de 3,1 milliards d'euros.
Sur les autres places européennes les clôtures étaient contrastées: le Dax à Francfort a fini en hausse de 0,60% alors que le Footsie à Londres a reculé de 0,40%. L'Eurostoxx 50 a terminé quasi stable à 2.836,23 points (+0,09%).
Le marché avait évolué tout au long de la séance dans le vert. C'est seulement au cours de la dernière demi-heure que la cote a chuté sous l'effet d'une hausse du dollar qui a pesé sur Wall Street et par ricochet sur le CAC 40.
"Les investisseurs français sont obnubilés par les Etats-Unis. Ainsi toute remontée du billet vert met en danger la compétitivité des entreprises américaines et fait baisser Wall Street et dans son sillage la Bourse de Paris fléchit", a expliqué Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Hormis ce brusque mouvement en fin de journée, l'optimisme était de mise dans les salles de marché avec des investisseurs qui reprennent confiance en l'évolution de l'économie mondiale. Les derniers chiffres américains, notamment celui sur l'emploi dans le secteur privé en décembre publié jeudi les a particulièrement réconfortés. La déception sur les inscriptions hebdomadaires au chômage, qui ont remonté plus que prévu, ont toutefois en milieu d'après-midi légèrement terni cet optimisme.
Maintenant ils attendent tous le rapport mensuel sur l'emploi américain publié vendredi, statistique la plus surveillée par les intervenants.
Sur le front des valeurs, Ipsen subissait des prises de bénéfices (-3,47% à 24,31 euros), mouvement logique après sa forte progression de la veille (+8,88%).
Les automobiles avaient toujours le vent en poupe avec Renault (+3,01% à 46,82 euros) insensible à l'affaire d'espionnage industriel qui touche le groupe. De son côté Peugeot, qui a réalisé des ventes record en 2010 grâce à la prime à la casse, gagnait 2,11% à 30,99 euros.
Bonne performance d'EADS (+3,752% à 19,08 euros) qui progressait grâce à la baisse de l'euro.
Hermès était en baisse de 1,90% à 155,05 euros. L'Autorité des marchés financiers a annoncé jeudi avoir autorisé la famille Hermès à ne pas lancer d'OPA sur la totalité du groupe après sa décision de créer un holding pour contrer l'entrée de LVMH. Ce dernier progresse de 1,75% à 121,90 euros.