Les marchés actions européens plient ce mercredi sous le poids de prises de bénéfices. La majorité d'entre eux, Paris en tête, ont en effet enchaîné deux séances consécutives de hausse, soutenus par l'amélioration attendue des perspectives économiques en 2011. Les indicateurs publiés cet après-midi aux Etats-Unis pourraient néanmoins modifier la tendance. Deux sont à surveiller : l'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé en décembre à 14h30 et l'ISM des services en décembre à 16h. A 12h30, le CAC 40 cède 1,22% à 3868,34 points tandis que l'Eurotop 100 recule de 0,64% à 2352,11 points.
A Francfort, le groupe allemand de cosmétiques Beiersdorf gagne 1,84% à 42,54 euros soutenu par une rumeur selon laquelle la famille Herz souhaiterait vendre sa participation à l'américain Procter & Gamble. La famille Herz détient 50,46% du capital du propriétaire de la marque Nivea.
En hausse de 2,67% à 73,67 euros, Technip signe la plus forte progression du CAC 40, après avoir atteint 74,35 euros à la Bourse de Paris, un record historique. Les investisseurs réagissent favorablement à l'information de presse selon laquelle la société française de services pétroliers, le groupe japonais d'ingénierie JGC Corp et l'espagnol Tecnicas Reunidas ont été retenus pour la construction de la raffinerie de pétrole de Nghi Son, estimée à 5 milliards de dollars (3,8 milliards d'euros environ).
Ipsen bondit de 8,45% à 25,09 euros soutenu par Exane BNP Paribas. Selon une source de marché, Exane BNP Paribas a relevé son opinion sur le laboratoire pharmaceutique français de Neutre à Surperformance. Le broker a relevé de 3% son objectif de cours à 30 euros. Le titre, qui a clôturé hier au niveau de son introduction en Bourse, a affiché une sous-performance de 44% comparé au secteur en 2010.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice PMI composite (industrie et services) de la zone euro a été révisé à la hausse en décembre à 55,5 contre 55 en première estimation. En conséquence de quoi, il ressort stable par rapport à novembre. De son côté, l'indice PMI des services a été révisé à la hausse à 54,2 contre 53,7 en estimation flash. Pour autant, la croissance a ralenti en décembre par rapport à novembre où l'indice était ressorti à 55,4. A noter que le seuil des 50 sépare l'expansion de la contraction de l'activité.
En Allemagne, l'indice PMI des services s'est stabilisé à 59,2 après une première estimation à 58,3. L'indice composite définitif est lui ressorti à 60,3 (première estimation à 59,7), après 59 en novembre.
En France, l'indice PMI des services a été légèrement révisé à la hausse à 54,9 (54,1 en première estimation). Il s'inscrit néanmoins en léger recul après 55 en novembre. Enfin, l'indice PMI composite est ressorti en décembre à 56,3 contre une première estimation à 55,3 et après 56,4 en novembre.
En novembre 2010 par rapport à octobre 2010, l'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,3% dans la zone euro, indique ce mercredi Eurostat. En octobre 2010, les prix avaient cr- de 0,4%. En novembre 2010 comparé à novembre 2009, les prix à la production industrielle ont enregistré une hausse de 4,5%.
Dans la zone euro, l'indice des entrées de commandes dans l'industrie a augmenté de 1,4% en octobre 2010 comparé à septembre 2010, indique ce mercredi Eurostat. En septembre, l'indice avait diminué de 4,2%. En excluant la construction navale ainsi que l'équipement ferroviaire et aérospatial, dont les variations tendent à être plus volatiles, les entrées de commandes dans l'industrie ont enregistré une hausse de 0,9%.
Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance de l'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé en décembre à 14h30, de l'indice des directeurs d'achat pour le secteur des services en décembre à 16h et des statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h30.
A 12h20, l'euro cote 1,3216 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.