Les places européennes reprennent de la hauteur à la mi-séance après le repli d'hier. Les volumes restent peu étoffés, le marché londonien restant fermé aujourd'hui encore. Les investisseurs attendent la publication cet après-midi de deux statistiques américaines importantes : l'indice des prix Case Shiller et l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 progressent respectivement de 0,37% à 3 876,32 points et de 0,07% à 2 365,11 points.
Le titre Ferrovial recule de 0,07% aujourd'hui à 7,63 euros dans un marché européen en modeste hausse. BAA, opérateur des aéroports britanniques et filiale du groupe espagnol, prévoit un manque à gagner d'au moins 40 millions de livres sterling en raison des perturbations liées aux chutes de neige à l'aéroport d'Heathrow au cours du mois écoulé selon les informations du Financial Times. L'opérateur n'a pas encore fourni d'estimation officielle.
Lafarge (+ 0,85% à 47,35 euros) affiche l'une des plus fortes progressions de l'indice CAC 40 après avoir annoncé la cession de ses actifs de granulats et de béton au Portugal, en Alsace et en Suisse. Le premier cimentier mondial a vendu ces actifs pour 120 millions d'euro, ce qui lui permet ainsi de dépasser l'objectif annoncé de 500 millions d'euros de désinvestissements en 2010. L'action Lafarge affiche l'une des plus mauvaises performances du principal indice parisien depuis le 1er janvier avec un repli supérieur à 18%.
Le titre Aéroports de Paris se replie de 0,57% à 58,84 euros. Le gestionnaire aéroportuaire a annoncé aujourd'hui la création d'une co-entreprise avec JCDecaux. Cette joint-venture visera à exploiter et commercialiser la publicité dans les aéroports. Elle exploitera des dispositifs publicitaires à titre principal, mais aussi un média télévisuel dédié à la relation passager/aéroport sur les aéroports de Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget.
Les chiffres macroéconomiques
A la fin du troisième trimestre 2010, la dette publique au sens de Maastricht de la France, qui est une dette brute, s'établit à 1 574,6 milliards d'euros, en diminution de 17 milliards d'euros par rapport au trimestre précédent, a annoncé l'Insee. Ce recul s'explique par un désendettement des administrations centrales. Exprimée en pourcentage du PIB, elle se situe approximativement à 81,5%, en diminution de 1,4 point par rapport au trimestre précédent.
La croissance française pour le deuxième et troisième trimestre a été révisée à la baisse à respectivement +0,6% et +0,3%, contre +0,7% et +0,4% auparavant, a annoncé l'Insee. La réduction de l'estimation pour le troisième trimestre résulte notamment de la révision d'indicateurs de services aux entreprises et de travaux publics pour l'investissement et d'indicateurs de services aux particuliers pour la consommation. L'acquis de croissance à la fin du troisième trimestre s'élève à 1,4%.
L'indice des prix immobiliers S&P Case-Shiller pour octobre aux Etats-Unis sera publié à 15h.
Puis, à 16h, les investisseurs prendront connaissance de l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour décembre aux Etats-Unis.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3244 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.