Les futures sur indices américains prédisent une ouverture en faible hausse, voire à l'équilibre, des marchés américains aujourd'hui. La séance promet d'être volatile en raison de l'expiration de quatre types de futures et de contrats d'option, situation généralement surnommée "séance des quatre sorcières". Les investisseurs attendent par ailleurs la publication de l'indice Philly Fed à 16h30. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 avancent respectivement de 0,18% à 2 205,25 points et de 0,08% à 1 233,10 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains n'ont pas conservé leurs gains de la première partie de séance et ont fini en légère baisse. Les investisseurs ont pourtant pris connaissance de statistiques rassurantes pour les perspectives économiques américaines. L'indice manufacturier de la Fed de New York et la production industrielle ont en particulier dépassé les attentes. L'action Broadcom a été pénalisée en raison de sa prévision de marge brute décevante. L'indice Dow Jones a clôturé en repli de 0,17% à 11 457,47 points et le Nasdaq Composite a cédé 0,4% à 2617,22 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les inscriptions au chômage sont tombées à 420 000 pendant la semaine du 11 décembre contre 423 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 421 000).
Les mises en chantier ont atteint 555 000 au mois de novembre aux Etats-Unis contre un chiffre de 550 000 attendu par les investisseurs. En octobre, les mises en chantier s'étaient élevées à 534 000 (chiffre révisé de 519 000).
L'indice de la Fed de Philadelphie pour décembre sera publié à 16h00.
Les valeurs à suivre
APPLE
JPMorgan a relevé son objectif de cours de 400 dollars à 420 dollars et réitéré sa recommandation Surpondérer sur Apple. Le bureau d'études estime que le potentiel de croissance du groupe n'est pas épuisé. Il anticipe une contribution équilibrée à la croissance des principaux segments d'Apple. Bien que l'iPhone et l'iPad devraient être les plus importants contributeurs en termes de croissance à court et moyen terme, les 'Macs' devrait être aussi un important contributeur.
FEDEX
Fedex a publié des résultats trimestriels inférieurs aux attentes tout en relevant ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice en cours. Au deuxième trimestre, le groupe de messagerie a enregistré un bénéfice par action dilué de 89 cents. Hors éléments exceptionnels, ce chiffre est ressorti à 1,16 dollar contre 1,10 dollar sur la même période l'an passé. Le chiffre d'affaires est ressorti à 9,63 milliards de dollars. Les analystes attendaient un bénéfice par action de 1,31 dollar et un chiffre d'affaires de 9,7 milliards de dollars.
GENERAL MILLS
General Mills a publié un bénéfice de 613,9 millions de dollars au titre du deuxième trimestre, soit 0,92 dollar par action. L'an dernier, le groupe agro-alimentaire avait dévoilé un bpa de 0,83 dollar sur la même période. En base ajustée, ce chiffre est ressorti à 0,77 dollar par action, contre 0,78 dollar attendu par les analystes. Le chiffre d'affaires est ressorti à 4,07 milliards de dollars là où les investisseurs attendaient 4,1 milliards.
PFIZER
Pfizer a prolongé son offre sur son compatriote King Pharmaceuticals jusqu'au 21 janvier 2011 dans l'attente du feu vert des autorités compétentes. L'offre devait en effet s'achever le 17 décembre. Le géant américain a proposé début octobre 3,6 milliards de dollars en numéraire, soit 14,25 dollars par action. L'acquisition de ce groupe, spécialisé dans les traitements antidouleur, s'inscrit dans la logique d'investissement de Pfizer.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Mises en chantier : cette donnée communiquée sur une base annualisée donne le nombre de logements mis en chantier chaque mois. Le nombre mensuel de permis de construire est publié en même temps. Ces statistiques sont considérées comme un bon indicateur avancé de l'évolution du marché immobilier.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.