Les marchés américains devraient entamer la séance légèrement sous la ligne d'équilibre. Les statistiques économiques déjà publiées ont surpris positivement, en particulier l'Empire State Index, qui mesure la santé du secteur manufacturier dans la région de New York. Les investisseurs attendent désormais la production industrielle pour novembre à 15h15. Moins de 30 minutes avant la cloche, les futures sur le S&P 500 et le nasdaq 100 régressent de 0,34% à 1232,60 points et de 0,29% à 2207,50 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont réduit leurs gains en seconde partie de séance après la publication du communiqué de la Fed. Les investisseurs ont mal digéré les commentaires de la Fed sur la reprise qu'elle juge insuffisante pour faire reculer le chômage. Ce constat est venu contredire la progression plus importante que prévu des ventes au détail en novembre. Sur le plan des valeurs, Best Buy a été malmenée après avoir lancé un profit warning. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,42% à 11 476,54 points et le nasdaq composite sur des gains de 0,11% à 2627,72 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la consommation ont progressé de 0,1% en novembre aux Etats-Unis, à comparer avec un consensus Reuters de +0,2%. Hors les éléments volatils que sont l'alimentation et l'énergie, ils ont augmenté de 0,1%, ce qui est conforme aux attentes de Wall Street.
L'indice manufacturier de la Fed de New-York, dit Empire State Index, a progressé à 10,57 en décembre. Il s'était élevé à -11,14 en novembre et le consensus Reuters était de 5.
La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour novembre seront publiés à 15h15, puis l'indice immobilier NAHB pour décembre à 16 heures et les statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h30.
Les valeurs à suivre
BRISTOL-MYERS SQUIBB
Bristol Myers Sqibb a annoncé ce mercredi une hausse de son dividende trimestriel de 3,1%, ce qui porte le dividende par action à 0,33 dollar. Ce dividende sera versé le 1er février aux actionnaires propriétaires des titres le 7 janvier à la clôture de Wall Street.
MCDONALD'S
McDonald's entend augmenter de 40% ses investissements en Chine en 2011. L'objectif ? Ouvrir entre 175 et 200 magasins l'an prochain afin de détenir 2 000 magasins d'ici 2013 contre 1 100 en 2010. Les investissements envisagés consisteront également à moderniser les points de vente existants.
YAHOO!
Yahoo! a confirmé qu'il allait supprimer environ 600 postes, soit 4% de ses effectifs. Confronté à une croissance molle de son activité publicitaire, le portail internet cherche à réduire ses coûts. Yahoo! a procédé à des réductions d'effectif à plusieurs reprises au cours des dernières années.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.