Les marchés européens ont fini en légère hausse. Les statistiques ont été rassurantes pour les perspectives économiques mondiales. L'indice ZEW, qui mesure le moral des investisseurs allemands, a légèrement dépassé les attentes. Les ventes au détail aux USA ont, elles, aussi surpris positivement. A Paris, Suez Environnement et Veolia Environnement ont bénéficié du relèvement de la recommandation de Deutsche de Conserver à Achat. Après avoir flirté avec l'équilibre pendant l'essentiel de la séance, le CAC 40 a gagné 0,27% à 3902,87 points et le FTSE Eurotop 100 0,25% à 2356,48 points.
Il faut remonter au 9 novembre pour trouver un indice CAC 40 au-dessus des 3900 points en clôture.
En Europe, le titre de l'allemand TUI a progressé aujourd'hui de 5,12% à 9,83 euros. La maison-mère du voyagiste TUI Travel a publié un bénéfice net part du groupe de 101,8 millions d'euros au titre de son exercice 2009-2010 contre 170,4 millions sur la même période l'an dernier, soit une baisse de 40,3% par rapport à la même période l'an dernier. Le résultat du groupe avait toutefois alors été porté par une cession. Le bénéfice avant impôts a atteint 177,8 millions d'euros contre une perte de 804,4 millions l'an dernier sur la même période.
A Paris, EDF (+ 1,17% à 31,62 euros) s'est distingué favorablement au sein du CAC 40. Les investisseurs saluent une information de presse selon laquelle le groupe allait transférer la moitié du capital du Réseau de transport d'électricité (RTE) à un fonds dédié au démantèlement des centrales nucléaires. Cette opération, déjà évoquée cet été dans les journaux, permettra de sortir la dette du gestionnaire du réseau de transport d'électricité français de celle d'EDF, qui sera ainsi réduite de six milliards d'euros, souligne "Les Echos".
En revanche, Meetic a chuté de 13,09% à 16,89 euros, la prime spéculative sur la valeur se dissipant après l'annonce du PDG et fondateur qu'il avait renoncé à vendre ses parts pour l'instant. Dans une interview aux Echos, il a estimé qu'« aucune offre ne reflétait le potentiel de développement de Meetic ». « Nous nous doutions que Meetic était trop gros pour être racheté par un acteur français, nous nous sommes aperçus que nous étions aussi peut-être trop gros pour être rachetés par un acteur européen », a-t-il déploré.
Les chiffres macroéconomiques
En France, en novembre, l'indice des prix à la consommation (IPC) est en hausse de 0,1 %, comme au mois d'octobre, rapporte l'Insee. Sur un an, il croît de 1,6 %. Hors tabac, l'indice est stable en novembre (+1,5 % sur un an). Corrigé des variations saisonnières (CVS), l'IPC augmente de 0,2 % (+1,6 % sur un an).
L'indice ZEW du sentiment des investisseurs allemands a progressé à 4,3 en décembre. Il s'était élevé à 1,8 en novembre et le consensus Reuters était de 4%.
La production industrielle corrigée des variations saisonnières a augmenté de 0,7% dans la zone euro et de 0,3% dans l'Europe des 27 en octobre 2010 par rapport à septembre 2010. En septembre 2010, la production avait baissé respectivement de 0,7% et 0,3%.
Les prix à la production ont progressé de 0,8% au mois de novembre contre une hausse attendue de 0,6%. En octobre, ils avaient connu une hausse de 0,4%. Hors alimentation et énergie, les prix à la production ont progressé de 0,3% conformément aux attentes des analystes.
Les ventes au détail ont progressé de 0,8% au mois de novembre aux Etats-Unis contre une hausse de 0,6% attendue par les analystes. En octobre, les ventes au détail avaient cr- de 1,7%. Hors automobile, elles ont progressé de 1,2% en novembre contre + 0,6% attendu par le marché.
La décision de politique monétaire de la Fed est attendue à 20h15, heure de Paris.
A la clôture, l'euro cote 1,3373 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.